L’ANIA s’oppose fermement à l’instauration de toutes nouvelles taxes contre l’agro-alimentaire

Paris, le 23/10/2024

Selon une information publiée par le média Contexte ce jour, le cabinet du Premier ministre encouragerait les Parlementaires à taxer davantage les entreprises agro-alimentaires en soutenant notamment l’instauration de nouvelles taxes comportementales dans le cadre du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025.

Alors que le salon international de l’alimentation (SIAL) se termine aujourd’hui et que les membres du
Gouvernement, qui s’y sont déplacés, ont tous constaté la perte de compétitivité de la France et son
décrochage à l’export, l’ANIA enjoint le Gouvernement à protéger l’agro-alimentaire de toutes taxes
supplémentaires.

Ces taxes ne pourraient qu’affecter lourdement la compétitivité des entreprises (composées à 98% de TPE/PME) dont la situation économique a déjà été fortement affaiblie par les crises successives traversées ces quatre dernières années (Covid, guerre en Ukraine, crise énergie) et par les relations commerciales
anormalement dégradées avec la grande distribution depuis plus de dix ans.

L’ANIA souligne que ces projets de taxes, qui n’ont aucune vocation de santé publique, n’auront d’autre objet que de prendre pour cible la première industrie de France. Ces taxes n’apporteront aucun élément de réponse aux enjeux de l’équilibre alimentaire mais mettront en péril l’activité économique des 19 000 entreprises agro-alimentaires françaises et de leurs 510 000 salariés présents dans tous les départements de France.

L’ANIA sollicite en urgence un rendez-vous avec le Premier ministre pour lui faire part de son opposition
totale à toute nouvelle taxe sur l’agro-alimentaire et souhaite partager avec lui l’intérêt stratégique des
filières agro-alimentaires.

« Imposer de nouvelles taxes ciblées sur les entreprises agro-alimentaires – en sus de celles sur le chiffre d’affaires – aura un impact dramatique sur la compétitivité de notre industrie. Ces propositions de taxes comportementales, semblent-elles, soutenues par le Gouvernement, n’ont aucun objectif réel de santé publique.
Le Gouvernement doit comprendre que nos 19 000 entreprises, quelques soient leurs tailles, ne supporteront pas une taxe de plus au risque de voir leur activité et leurs emplois mis en péril. »
Jean-François Loiseau, Président de l’ANIA.