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Flash N°703 – Novembre/ Décembre 2012
Auteur
Mini-sondage
L’édito de Jean-René Buisson
Au train où vont les choses, nous mourrons tous guéris… Guéri des plaisirs (trop caloriques), guéris des douceurs (trop gentilles), guéri des alcools (trop spirituels), guéri de la convivialité (trop aimable)… Guéri des souvenirs du temps lointain de l’enfance, quand une main généreuse et bienveillante nous concédait une pate de fruit fondante, de l’eau rougie, ou un canard, petit morceau de sucre s’imbibant lentement de café.
Parlons-en, tiens, des gourmandises. Il n’est pas certain que les gamins d’aujourd’hui seraient encouragés à croquer à pleines dents ces folies d’antan à présent interdites ou quasi. C’est que l’époque n’est pas très douce avec la douceur. C’est facile et simple : l’ennemi a été précisément identifié, fustigé, condamné : Pas de sucre, pas de gras, pas de sel… C’est mauvais pour les artères, pour la ligne, pour les dents, pour l’éducation…. Résultat : plus de barres chocolatées dans les écoles, des boissons sucrées… éventuellement, mais avec des taxes… idem pour les bières ou les spiritueux… et surtout, surtout, pas de publicité sur ces méchants produits. Cachez ce plaisir que je ne saurais voir…
Autant annoncer l’avènement d’un monde de brutes ! La liste est longue de ces délices à présent sous haute surveillance de la médecine, et même des plus hautes autorités puisque les parlementaires, le Sénat en tête, ont allumés, au cours de ces dernières semaines, les contre-feux à la gourmandise des jeunes et des moins jeunes. Précaution, prévention, protection : la cause est sérieuse auprès de tous ceux qui veulent se faire un nom au nom de la santé publique. L’obésité, mais aussi le diabète, les cancers et les maladies cardio-vasculaires sont dans la ligne de mire. C’est chacun son tour : Ingrédient après ingrédient.
Mais que diable ! Un peu d’objectivité, de recul et d’analyse des conséquences de ces messages négatifs et culpabilisants, ne nuirait pas à la santé publique justement… On fi nit en effet par s’agacer de cette marche forcée vers un monde austère, anxiogène et simpliste qui détricote peu à peu notre modèle alimentaire, basé sur des produits de qualité, et sur cet équilibre qui n’a jamais empêché le plaisir… et qui a globalement protégé les français des travers et des désordres alimentaires connus ailleurs.
Jean-René Buisson
Président de l’ANIA
Économie
Rapport de l’Observatoire de formation des prix et des marges
C’est le 13 novembre dernier qu’a été remis au parlement le deuxième rapport de l’observatoire de formation des prix et des marges. Ces travaux auxquels l’ANIA a été étroitement associé visent à examiner et analyser le partage de la valeur tout au long de la filière agricole et alimentaire depuis le producteur jusqu’au consommateur. Pour la première fois, les comptes de la grande distribution ont également pu être étudiés par les équipes de FranceAgrimer, les travaux étant présidés par Philippe Chalmin. En substance, ce long rapport traduit l’étroitesse des marges tout au long de la fi lière et ce dans la grande majorité des secteurs. Il est vrai que la conjoncture difficile et la guerre des prix que se livre la grande distribution pour grappiller des parts de marché, participent à cet environnement qui est actuellement très peu porteur. Au-delà du constat chiffré, ce document souligne la nécessité de créer à nouveau de la valeur en échappant au syndrome de la déflation qui nous guette. C’est en ce sens que l’ANIA restera mobilisée pour participer aux travaux futurs de l’Observatoire de formation des prix et des marges, lequel devrait intégrer à son champ de nouvelles catégories de produits au cours des prochains mois.
Export
Plan export du gouvernement
A l’occasion du dernier SIAL Paris, les ministres du Commerce Extérieur et de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le ministre délégué aux Industries agroalimentaires ont annoncé leur soutien à la filière agroalimentaire à l’export. Retrouvez ci-dessous les 7 priorités d’actions du gouvernement pour soutenir l’internationalisation des entreprises agroalimentaires :
- Mobiliser les moyens pour que les PME et les ETI s’engagent plus à l’export
- Simplifier les procédures douanières et administratives
- Former les entreprises agroalimentaires et les services de l’Etat aux contraintes d’audit et d’agrément sanitaire des pays tiers
- Installer un comité stratégique Asie pour mettre en œuvre une stratégie de conquête sur cette zone
- Valoriser à l’international la signalétique « France Bon Appétit »
- Mobiliser les services de l’Etat en France et à l’étranger pour lever les barrières non tarifaires
- Veiller à la bonne application du principe de réciprocité dans le cadre des échanges internationaux et des négociations des futurs accords de libre-échange.
L’ANIA a salué ces mesures qui témoignent de l’importance de notre secteur comme atout majeur pour la France. L’orientation vers la zone Asie est cohérente avec les actions menées par l’ANIA en 2012 sur cette zone identifiée comme prioritaire compte tenu du potentiel de ce marché et d’une présence encore faible. L’ANIA met à disposition des entreprises agroalimentaires désirant se développer sur le marché chinois, son « pack export mutualisé sur la Chine » proposé en partenariat avec le CNPA.
Recherche
Le projet européen NUAGE expliqué dans une vidéo !
L’ANIA se dote d’un nouvel outil de communication sur les projets de recherche européens : les vidéos. Une vidéo pilote vient d’être tournée pour présenter le projet NU-AGE. La vidéo explique, en trois minutes, ce projet qui vise à améliorer la santé et la qualité de vie des seniors par leur régime alimentaire. Le projet NU-AGE est doté d’un budget de 6 millions d’euros dans le cadre d’un programme de la Commission européenne et se déroule sur 5 ans, entre 2011 et 2015.
Pour consulter la vidéo, allez sur : http://www.youtube.com/watch?v=TZblBZBIEWE
Développement durable
Information environnementale : l’ANIA apporte sa contribution au rapport du Parlement
Après un an d’expérimentation, le Ministère de l’Ecologie doit rendre un rapport au Parlement d’ici début 2013 afin d’envisager une généralisation du dispositif relatif à l’information environnementale. Il s’appuiera pour cela sur les bilans des entreprises et collectifs ayant participé à cette expérimentation, une étude menée par un collectif de 7 associations de consommateurs et un rapport de la DGCCRF. L’ANIA a apporté sa contribution au Ministère, et soutient une information volontaire encadrée. Il ressort en effet de cette première étape que des avancées doivent encore être faites (nécessité de disposer d’un cadre méthodologique harmonisé, de données et d’outils fi ables et accessibles à tous) et que l’information environnementale ne peut être généralisée de manière obligatoire à ce jour.
Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire : propositions de l’ANIA
Guillaume Garot a réuni, le 19 novembre, l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire avec pour objectif de mettre en place d’ici juin 2013 un pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Un comité de pilotage ainsi que 6 groupes de travail vont être mis en place à cet effet d’ici fin 2012. Un GT ad-hoc se constitue à l’ANIA afin d’alimenter ces travaux. Plusieurs propositions d’actions concrètes ont dores et déjà été identifiées par l’ANIA : consolider nos connaissances sur la gaspillage, identifier, valoriser et déployer les bonnes pratiques des entreprises, recenser les freins juridiques, contribuer à renforcer le don alimentaire, engager une discussion avec la grande distribution pour améliorer les pratiques logistiques et enfin accompagner le ministère dans la mise en place d’une communication pédagogique à destination du consommateur (comprendre les DLC-DLUO, gérer son frigo, accommoder les restes…).
Évenements
Lancement du 1er portail de la visite d’entreprise en France
Le 13 décembre, Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, a donné le coup d’envoi du 1er portail de la visite d’entreprise en France, dont l’ANIA est partenaire. Qui sait que de plus en plus d’entreprises ouvrent leurs portes au public ? L’agence spécialisée ADEVE en dénombre près de 5.000, soit autant que de musées ! Il s’agit d’un véritable phénomène de société, qui attire aujourd’hui plusieurs millions de visiteurs ! La visite d’entreprise est un outil puissant de promotion du savoir-faire français et de valorisation des territoires. C’est la découverte du « Made in France » in situ. Ces visites sont proposées sur tous les départements français et présentent une offre diversifi ée des grands groupes aux PME d’excellence.
Rendez-vous sur : http://entrepriseetdecouverte.fr/
L’ANIA, partenaire de la Semaine de l’Industrie
L’ANIA est partenaire de la Semaine de l’Industrie, qui se tiendra du 18 au 24 mars 2013. Cette manifestation annuelle est destinée à faire découvrir la richesse des métiers de l’industrie et ses perspectives de carrières aux Français. En 2012, près de 2300 événements se sont tenus sur tout le territoire : journées portes ouvertes d’entreprises ou d’établissements scolaires, conférences, forum pour l’emploi, ateliers, classes en entreprises, expositions… Environ 200 000 personnes ont participé à ces événements, organisés par les acteurs locaux : entreprises, fédérations professionnelles, chambres consulaires, DIRECCTE, préfectures, Pôle Emploi, rectorats, partenaires sociaux, associations… Plus d’une centaine d’entreprises de l’alimentaire ont joué le jeu en 2012. Pour participer à la Semaine de l’Industrie en 2013, les entreprises peuvent labelliser leur événement dès à présent sur : http://www.redressement-productif.gouv.fr/semaine-industrie/proposer-evenementpour-semaine-lindustrie
Le Programme Alimentation & Insertion fête ses 10 ans !
Le 17 janvier, Guillaume Garot, Ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire, donnera le coup d’envoi des 10 ans du Programme Alimentation et Insertion (PAI). Issu d’un partenariat entre acteurs privés et pouvoirs publics, le PAI agit pour aider à améliorer l’équilibre alimentaire des personnes en situation de précarité ou d’exclusion et pour créer du lien social. A l’occasion des 10 ans du PAI, ses partenaires – Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Ministère des Affaires sociales et de la Santé, l’ANIA, le CNIEL, la Fondation Nestlé France, l’UMIH – ont mis les petits plats dans les grands : plus de 400 000 calendriers et près de 35 000 affiches seront distribués aux associations d’aide alimentaire pour véhiculer les valeurs et idées concrètes autour de l’équilibre alimentaire.
Rendez-vous le 18 janvier sur le site de 750 grammes pour un atelier de cuisine exceptionnelle avec le Chef Damien Duquesne et le Chef étoilé Gérard Cagna, qui revisiteront pour vous les recettes du calendrier du PAI !