Flash N°702 – Octobre 2012

En adoptant une large partie des mesures préconisées par le rapport Gallois, le gouvernement a pris acte de l’extrême fragilité de l’industrie française. Bien entendu, l’enveloppe de 20 milliards d’euros de crédits d’impôts destinés à donner une bouffée d’oxygène aux entreprises est sûrement trop modeste. Mais il s’agit d’un pas dans la bonne direction alors même que les finances publiques sont exsangues. Pour autant, il ne faut pas baisser la garde. D’une part, la montée en régime du crédit d’impôt sera étalée sur trois ans. Or, c’est maintenant que nos entreprises ont besoin de soutien ! D’autre part, le flou règne sur le financement du dispositif. Le recours à la TVA ne répond qu’à une partie du problème : pour le reste nous en sommes encore au stade des intentions que ce soit pour la fiscalité écologique ou la baisse de la dépense publique. En d’autres termes, pour équilibrer ses comptes, l’Etat risque fort de chercher des modes de financement alternatifs, d’autant plus que le pacte présenté par le Premier ministre ne règle en rien la question du financement de la protection sociale.

Personne ne doit douter que si nous sommes prêts à discuter de façon constructive – et nous le clamons depuis de nombreux mois – il est impensable que le secteur agroalimentaire ne soit mis à contribution plus que de raison. Après l’injustice de la hausse de la fiscalité sur les boissons sucrées, les boissons avec édulcorants et les spiritueux en 2011, c’est maintenant – dans une cacophonie assourdissante – au tour de la bière, de l’huile de palme, de la vodka, de l’aspartame ou encore de la publicité alimentaire !

Si c’est la santé publique qui préoccupe nos pouvoirs publics, et si ces derniers doutent de la qualité des produits qui sont mis sur le marché malgré les multiples contrôles des autorités administratives et sanitaires, c’est en soit un problème, mais prenons le temps d’en discuter ensemble de manière globale et objective ! Je le répète : un travail d’analyse et d’audit est indispensable avant l’adoption de toute mesure fiscale dont les effets ne sont pas démontrés.

Si c’est le rendement financier qui préoccupe les pouvoirs publics, qu’ils assument leur choix et ne cherchent pas à se dissimuler derrière de faux arguments de santé publique, dont personne n’est dupe et que le Conseil Constitutionnel lui-même, à l’occasion du PLFSS 2012, avait dénoncé. Notre secteur qui est le premier employeur industriel du pays, est l’un des seuls qui a su résister à la vague de délocalisation. C’est notamment par lui que pourra passer le redressement productif du pays. Plutôt que de l’accabler par la fiscalité, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils l’accompagnent vers la prospérité.

Jean-René Buisson
Président de l’ANIA

Depuis 1997, Roche réalise tous les 3 ans une enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité dans la population adulte. Réalisée en collaboration avec l’Inserm, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Kantar Health, cette sixième édition apporte un nouvel éclairage sur la situation française de l’obésité et du surpoids et leur évolution depuis 1997.
L’indice de masse corporelle (IMC) se calcule en divisant la taille (en mètre) par le poids au carré : IMC = Poids / (Taille²). La fréquence actuelle du surpoids (IMC compris entre 25 et 30) des français adultes de plus de 18 ans est en 2012 de 32,3 %. La fréquence de l’obésité (IMC supérieur à 30) est quant à elle de 15% de la population adulte. Entre 2009 et 2012, l’augmentation de la prévalence de l’obésité se poursuit, mais avec une tendance significative à la décélération.
En 2012, comme dans chaque étude ObÉpi depuis 1997, il existe une relation inversement proportionnelle entre niveau de revenus du foyer et prévalence de l’obésité. Cette étude confirme également les disparités interrégionales avec un gradient décroissant Nord – Sud : 21,3% dans le Nord-Pas de Calais et 11,6% dans la région Midi-Pyrénées ; de même qu’un gradient décroissant Est – Ouest : 18,6% en Alsace et 12,0% en Bretagne.

Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, Stéphane le Foll, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et Guillaume Garot, Ministre délégué à l’agroalimentaire ont lancé le 25 septembre dernier les rencontres régionales de l’agroalimentaire. L’ANIA se félicite que l’Etat et les régions se mobilisent pour l’avenir de l’agroalimentaire en France. Les premières rencontres se déroulent actuellement sur le territoire afin de déterminer les méthodes et thèmes de travail. Les travaux devront être menés jusqu’à mars 2013 afin de répondre aux préoccupations réelles des professionnels. L’ANIA entend participer activement aux débats au travers de ses associations régionales. Le ministre de l’agroalimentaire l’a rappelé : les plans d’actions qui seront annoncés en mai 2013 devront être concrets et opérationnels. Si vous souhaitez participer aux travaux de ces rencontres, nous vous invitons à contacter l’association des industries agroalimentaires de votre région.

La deuxième édition d’ECOTROPHELIA Europe, le concours européen de création de produits alimentaires éco-innovants, s’est tenue au SIAL, le salon international de l’alimentation. Quinze équipes d’étudiants venus de toute l’Europe ont présenté leurs créations le 22 octobre 2012 à Paris Villepinte. L’ECOTROPHELIA Europe d’OR a été décerné cette année à l’équipe des Pays- Bas, pour leur produit « Chef Lupin » : des bâtonnets panés, à base de haricots lupin fermentés. L’ECOTROPHELIA Europe d’Argent a été décerné à l’équipe d’Allemagne pour leur produit « Cruemel », et l’ECOTROPHELIA Europe de Bronze à l’équipe de France, pour sa création « Bread & Cook ». Véritable incubateur d’idées éco-innovantes pour l’industrie alimentaire, ECOTROPHELIA est devenu un rendez-vous incontournable pour le secteur.
Découvrez tous les produits primés.

Dans le cadre de la négociation interprofessionnelle actuellement en cours sur la sécurisation de l’emploi, les membres de la Commission sociale de l’ANIA ont rédigé une position sociale en faveur d’une meilleure sécurisation de l’emploi.
Celle-ci vise à maintenir une souplesse dans la gestion des différents contrats de travail (CDI, CDD, intérim, saisonniers) compte tenu de la spécificité de notre filière, qui se caractérise par une très forte saisonnalité, une forte dépendance aux aléas climatiques et la transformation de produits agricoles périssables.
Les industries alimentaires sont le premier employeur industriel avec près de 500 000 salariés (source INSEE 2011). Plus de 90 % de ses emplois sont à durée indéterminée (source Observia 2008). Ainsi, les industries alimentaires ont besoin de répondre à des fluctuations d’activité et d’adapter leurs effectifs en conséquence. En contrepartie, des mesures d’accompagnement pour lutter contre la précarité et renforcer l’employabilité sont proposées par la Commission sociale : ouvrir les principes de la mensualisation aux salariés saisonniers, améliorer l’accès à la formation…
Ces positions seront présentées à la CGPME afin qu’elles soient portées par les négociateurs patronaux.

La Semaine Alimentation Santé, organisée par le Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé, est une semaine de sensibilisation et d’information sur les liens entre l’alimentation et la santé. Ce sont plus de 16 actions de terrain à destination du grand public, organisées dans différentes villes de France du 10 au 16 décembre 2012.

Le Fonds Français Alimentation et Santé vous donne rendez-vous le mardi 18 décembre 2012, de 9h à 17h30, à l’occasion de son colloque sur le « Comportement alimentaire : les leviers du changement ». Ce colloque a pour objectif d’identifier et d’étudier, parmi les leviers de changement du comportement alimentaire (facteurs psychologiques, apprentissages, cognitions, offre alimentaire, publicité, etc.), ceux sur lesquels il est possible d’agir, sans toutefois prétendre à l’exhaustivité.

L’ANIA a le plaisir d’annoncer un accord de partenariat avec Symphony IRI Group. Ce groupe est un intervenant majeur et expert de l’industrie et de la distribution des produits de grande consommation. Il fournit une combinaison unique de solutions et de services de mesures du marché, d’analyses prédictives, d’études shopper et de conseil, supportés par les technologies les plus performantes. Ce nouveau partenariat permettra à l’ANIA une plus grande réactivité face aux tendances de consommation.

L’ANIA, en partenariat avec Gras Savoye, vous présentera en avant-première les résultats de l’enquête « Votre vision des risques rejoint-elle celle de vos confrères ? » le jeudi 6 décembre 2012 à 9h30, au Jardin d’Acclimatation du Bois de Boulogne. Gestion des risques, contaminants, risques environnementaux et financiers … seront passés au crible pour vous offrir les meilleures solutions à mettre en place dans votre entreprise.