Flash n°693 – Septembre 2011

Taxe sur la publicité, taxe INPES, augmentation de la TVA, taxe sur le chiffre d’affaires, taxe sur les huiles, aujourd’hui taxe sur les boissons sucrées (pour 120 millions d’euros) et les spiritueux (340 millions d’euros) auxquelles s’ajoute les propositions de certains parlementaires (pour 380 millions d’euros en faveur des allègements de charges du travail salarié agricole). L’addition pour le seul secteur alimentaire s’élèverait à plus de 840 millions ! Et pourquoi pas demain une taxe sur le plaisir ? Depuis quelques mois, le secteur alimentaire fait l’objet d’un acharnement incroyable de la part des pouvoirs publics et des parlementaires qui voient en nous une réponse à tous les maux. Ces attaques continuelles ne sont pas insignifiantes, mais plongent au contraire nos entreprises, pour 98% des PME, dans une zone de turbulence juridique et économique peu favorable à leur développement. Face à de telles incertitudes, comment peuvent-elles se projeter en l’avenir, investir, ou même recruter ?

Plus grave encore, au delà de mettre à mal la compétitivité de nos entreprises cette nouvelle proposition de taxe nutritionnelle frappe de plein fouet l’image de notre secteur et de nos produits pourtant reconnus et enviés dans le monde entier. Taxer des produits en raison de leur valeur nutritionnelle reviendrait à dire qu’il y a de bons et de mauvais produits, or si c’était le cas, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout du raisonnement et les interdire définitivement ? Nos produits sont soumis à la réglementation la plus stricte et à des contrôles drastiques de qualité et de sécurité sanitaire, il est inacceptable qu’ils soient aujourd’hui comparés au tabac ou à la drogue ! Une telle mesure viendrait semer le trouble et jeter l’opprobre sur l’ensemble des produits, auprès des consommateurs déjà très préoccupés par le climat anxiogène véhiculé par les médias.

En réalité, il n’y a pas de bons ou de mauvais produits mais de bons ou de mauvais comportements alimentaires. Nos entreprises s’impliquent depuis plusieurs années, aux côtés des pouvoirs publics, à une meilleure prise en compte des préoccupations de nutrition et de lutte contre l’obésité. De très nombreuses actions volontaires sont menées par les entreprises pour optimiser les portions et la qualité nutritionnelle des aliments, contribuer à l’information, à l’éducation du consommateur et soutenir des programmes de recherche. Toutes ces actions, la France aujourd’hui fait figure d’exemple puisque toutes les études montrent que l’obésité infantile recule d’année en année.

Je ne commente pas l’impératif économique de trouver des solutions économiques à la crise du défi cit public. Je le répète, nous ne remettons pas en cause notre contribution mais nous revendiquons une équité et une justice par rapport aux autres secteurs. N’utilisons pas de « faux » prétextes, les entreprises alimentaires sont incapables d’absorber les 840 millions d’euros de taxes qui lui sont imposées d’un trait de ligne ! Des solutions sont envisageables, dès lors qu’elles sont discutées, concertées et évaluées afin de ne pas engendrer d’effets pervers.

Jean-René Buisson
Président de l’ANIA

Près d’une cinquantaine d’adhérents sont venus assister à la présentation de la dernière étude réalisée par Xerfi en partenariat avec le Crédoc le vendredi 23 septembre dernier. Intitulée « Quelles stratégies sur les marchés de la proximité à l’horizon 2015 ? Mouvements locavores, « made in France », commerce de centre-ville… : quel profil de consommateurs, quelles tendances de consommation et quels impacts sur l’évolution du jeu concurrentiel ? ». Cette étude décrypte le concept de la proximité. Pascale Hebel, directrice du département « consommation » du Crédoc et Isabelle Senand, directrice d’études sur le secteur agroalimentaire au sein de Xerfi ont ainsi présenté les grandes lignes de l’étude. Un récapitulatif de cette présentation est désormais disponible auprès du service économie de l’ANIA. Ses adhérents pourront ainsi bénéficier d’une réduction de 15% pour l’acquisition de cette étude.

L’ANIA et l’ARIA Ile-de-France ont organisé conjointement un atelier « Ensemble à l’export : retours d’expériences » en juillet dernier. Plus de 50 directeurs export et chefs d’entreprise ont assisté aux témoignages de mutualisation à l’export dans le secteur agroalimentaire. Nouvelles opportunités de développement, pouvoir de négociation renforcé vis-à-vis des fournisseurs, réduction des coûts… Mutualiser l’export présente des avantages significatifs pour les entreprises et en particulier pour les PME. Un cadrage juridique est également indispensable pour veiller au bon fonctionnement du montage retenu et réussir à l’international.

Dans la continuité des Rencontres de l’Export, Pierre Lellouche, Secrétaire d’Etat chargé au Commerce extérieur, organise les Assises de l’Export le 11 octobre prochain au Salon international Classe Export Paris 2011 (Espace Grande Arche à la Défense). A cette occasion, quatre ateliers seront organisés sur des secteurs jugés prioritaires pour la balance commerciale française dont un sur l’agroalimentaire. Nous vous attendons nombreux à cet atelier organisé par l’ANIA !

Le médecin nutritionniste, Arnaud Cocaul et 3 autres co-fondateurs (Arnaud Nonclercq, Consultant chez Dassault Systèmes, Eric de Kerviler et François Desgrandchamps, tous deux Professeurs de Médecine à l’hôpital Saint-Louis), ont lancé une application Iphone et Ipad particulièrement innovante et pratique basée sur le principe d’un « calorimètre en 3D ». Cette application, appelée KcalMe, basée sur les apports en énergie d’une portion d’aliment consommés (principe des Repères Nutritionnels Journaliers) s’affranchit de tout jugement négatif. C’est un outil ludique et personnalisé d’accompagnement et de visualisation du nombre de calories ingérées sur une journée. KcalMe se concentre sur l’essentiel ! Pas de privation, de régime en tout genre, de contrôle anarchique et risqué de notre alimentation. Il suffi t de garder à l’esprit qu’aucun aliment en soi ne fait grossir ou maigrir. Ce qui pèse sur la balance c’est la différence entre les apports et les dépenses. Au final, l’utilisateur remet de la conscience dans son assiette en gardant le plaisir !

Malgré l’absence de certitude scientifique, le secteur agroalimentaire est conscient des inquiétudes des consommateurs concernant le Bisphenol A (BPA). C’est pourquoi, les entreprises travaillent en partenariat avec leurs fournisseurs d’emballage pour trouver des solutions alternatives au BPA. En parallèle, il a paru essentiel de développer une méthodologie pour valider l’innocuité de ces alternatives. C’est l’objet du projet de recherche ENDOCEVAL, initié par l’ANIA. L’objectif est de vérifier que les solutions de substitution actuellement en développement donnent entière satisfaction d’un point de vue sanitaire et permettent aux professionnels d’assurer la sécurité des consommateurs.

La première réunion de la Commission Développement durable de l’ANIA a réuni une cinquantaine de personnes le 16 septembre dernier. Présidée par Myriam Cohen-Welgryn, Directeur général Nature du groupe Danone, cette nouvelle commission aura pour mission de renforcer et valoriser les pratiques sociétales des entreprises, permettre à tous de progresser dans un cadre collectif en matière de développement durable et veiller à ce que ces progrès se fassent en maintenant la compétitivité des entreprises. Cette commission est appuyée par 6 groupes de travail dont les feuilles de route ont été présentées et discutées en séance, ainsi que par un bureau dédié. Un focus a également été apporté sur les outils d’accompagnement mis en place à l’ANIA afin de répondre à ces objectifs.

Offrir aux consommateurs une alimentation équilibrée et source de plaisir est une priorité pour les entreprises alimentaires. Chaque jour, elles mettent tout en œuvre pour répondre aux attentes des consommateurs et leur proposer au quotidien une variété de produits sûrs et de qualité. L’ANIA et ses adhérents ont ainsi pour philosophie de mettre en valeur, le modèle alimentaire français et ses spécificités, et d’y rallier le plus grand nombre. C’est pourquoi, l’ANIA a choisi d’apporter son soutien à la Semaine du Goût, qui met à l’honneur une alimentation saine et source de plaisir. A cette occasion, et en complément du programme « Ensemble, nourrissons votre avenir », qui vise à proposer des stages aux élèves de 3ème, l’ANIA fera intervenir des professionnels de l’agroalimentaire dans les collèges pendant toute la durée de la Semaine du Goût, du 17 au 23 octobre. L’objectif est ainsi de sensibiliser les jeunes au goût et aux métiers de l’alimentation.

L’ANIA propose 6 modules de formation pour le deuxième semestre 2011. Ces journées de formation portent sur des sujets stratégiques tels que la négociation commerciale, l’export et l’information du consommateur. Deux nouveaux modules apporteront des éclairages sur les risques psychosociaux et les modalités de livraison des produits :

• « Droit et pratique de l’étiquetage », le mardi 11 octobre à l’ANIA
• « Oser et réussir à l’export », le mardi 18 octobre à l’ANIA
• « Prévention des risques psychosociaux », le jeudi 20 octobre à l’ANIA
• « Conduire vos négociations commerciales 2012 », les mardi 8 et 15 novembre à l’ANIA
• Nouveau : « Les enjeux de la logistique dans les négociations commerciales », le mardi 13 décembre.
• Nouveau : « Pénibilité : comment appliquer les dispositions spécifiques de la loi du 9/11/2010 sur les retraites ? » le mercredi 16 novembre prochain à l’ANIA.

Cette année, l’ANIA innove en proposant trois ateliers gratuits sur des thèmes d’actualités :

• « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la grande distribution : des leviers pour votre développement ! », le mardi 8 novembre de 14h à 16h à Paris. Inscription auprès de Sylvie Rabereau : srabereau@ania.net ;
• « Volatilité du prix des matières premières agricoles », le mardi 15 novembre de 9h à 12h30 dans les locaux de PernodRicard – salle de l’auditorium – 12 place des Etats-Unis, 75016 Paris. Inscription auprès de Nicole Mangel : nmangel@ania.net ;
• « Les enjeux de la logistique dans les relations commerciales avec la grande distribution », le mercredi 16 novembre de 10h à 12h30 à Paris.