Visuel Flash

Flash n° 689 – Février 2011

Alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels sont clôturées depuis le 1er mars, les entreprises sont aujourd’hui dans une situation préoccupante… Malgré plusieurs tentatives des pouvoirs publics de trouver une issue positive, les accords commerciaux 2011 sont loin d’être satisfaisants.

Restez informé ! Choisissez votre newsletter


Auteur

ANIA

ANIA

Redacteur

Ceci est notre biographie

All Articles

Mini-sondage

    Saviez-vous que 98% des industries alimentaires sont des TPE-PME ?


    Oui


    Non

    True-False

    L’industrie agroalimentaire française est la plus importante du pays par le chiffre d’affaires

    L’édito de Jean-René Buisson

    Négociations commerciales 2011 : des accords loin d’être satisfaisants !

    Alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels sont clôturées depuis le 1er mars, les entreprises sont aujourd’hui dans une situation préoccupante… Malgré plusieurs tentatives des pouvoirs publics de trouver une issue positive, les accords commerciaux 2011 sont loin d’être satisfaisants. Cette situation illustre une fois de plus les difficultés d’application de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME), exacerbées par un contexte de flambée du prix des matières premières.
    Les débats sur la flambée des prix ne doivent pas pour autant occulter l’aggravation des pratiques abusives des distributeurs qu’il est temps de sanctionner. Pendant plusieurs mois, les négociations commerciales sont restées bloquées, les distributeurs refusant systématiquement toute hausse de tarifs, qu’ils estimaient injustifiée. Cette posture démontre encore une fois la volonté des distributeurs de ne pas négocier et de détourner l’attention des vraies problématiques rencontrées par l’ensemble de la filière. Est-il nécessaire de rappeler que les 10 000 entreprises de l’agroalimentaire livrent une bataille sans merci pour accéder aux rayons des 7 distributeurs et que la part des produits alimentaires ne représente plus que 11 % du budget des Français ?
    Il faut savoir qu’en 2009, les entreprises agroalimentaires ont baissé leurs tarifs de plus de 7 %, alors que les prix à la consommation sont restés stables. Cherchez l’erreur ! Aujourd’hui, elles ne peuvent plus absorber ces hausses à elles seules, d’autant plus que leurs marges sont très faibles (entre 0,5 et 2 %). Avec des augmentations de plus de 30 % pour le poisson et les oléagineux, le prix du blé qui a doublé… les entreprises agroalimentaires n’ont pas d’autre choix que de répercuter ces hausses sur leurs tarifs. De plus, elles doivent faire face à d’autres augmentations : + 3 % pour l’électricité, + 10 % pour les emballages métalliques… sans compter les coûts logistiques, la contribution éco-emballage et les nombreuses taxes qui viennent s’ajouter. Il devient donc urgent que les distributeurs prennent leurs responsabilités. L’ANIA s’étonne que la France soit le seul pays où les distributeurs refusent d’acheter les produits alimentaires au juste prix ! Si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures d’urgence, de nombreuses entreprises risquent de mettre la clé sous la porte dans les prochains mois ! Autrement dit, ce sont plus de plus de 10 000 entreprises françaises et près de 400 000 emplois qui sont menacés. En 2010, les défaillances agroalimentaires ont augmenté de 3,5 % alors qu’elles ont baissé de près de 17 % pour le reste de l’industrie. Face à ce constat alarmant, nous espérons que le Président de la République acceptera de nous recevoir dans les prochains jours. Il en va de la survie de toute notre filière !

    Nouveau Partenariat

    L’ANIA, partenaire du Club de la Table Française

    L’ANIA est désormais partenaire du Club de la Table Française, aux côtés des autres acteurs de la chaîne alimentaire et des métiers de bouche. La vocation de l’ANIA est de contribuer à la promotion de ses 10 000 entreprises qui sont autant d’ambassadeurs du modèle alimentaire français, de ses produits, de son esprit. Mais aussi de ses salariés et chefs d’entreprises qui, au quotidien, sont les véritables artisans d’un savoir-faire et d’une culture qui est plébiscitée dans le monde entier. On dit souvent que nos usines se trouvent au pied des champs, et ce n’est pas qu’une légende… Cela permet tout simplement d’assurer et de sécuriser le meilleur approvisionnement possible, en termes de qualité, de traçabilité, de délais… Loin de l’image d’Epinal qui voudrait toujours opposer les bons d’un côté, et les méchants de l’autre – c’est-à-dire, l’agriculture, l’artisanat et la restauration d’un côté, et les entreprises de l’alimentaire de l’autre – la réalité quotidienne de nos entreprises démontre que nos avenirs sont liés de façon positive, et s’entremêlent dans un cercle vertueux, qui permet de tirer tout le monde vers le haut. L’Industrie Alimentaire en France, c’est 90% de PME, familiales le plus souvent, avec des histoires formidables, passant au fi l du temps, de l’artisanat à l’automatisation puis à l’industrialisation. Elles ont, pour la plupart, d’abord acquis une véritable notoriété nationale, ont ensuite su faire face à une demande croissante en automatisant leurs modes de production, puis en trouvant parfois, pour les mieux équipées, la voie de la croissance internationale, en exportant leurs produits et donc un peu de notre modèle.

    La vocation du Club de la Table Française est justement cette alliance objective de l’ensemble de la chaîne et la valorisation de métiers, de produits et d’un modèle envié dans le monde entier qui vient d’être reconnu comme partie intégrante du patrimoine immatériel de l’humanité. Ce Club est l’un des seuls lieux où nous pouvons, tous ensemble, travailler et réfléchir à l’enrichissement mutuel de nos différents métiers et savoir-faire, afin de faire bénéficier aux uns et aux autres, des bonnes pratiques et tirer tout le monde vers toujours plus de qualité, de plaisir et de convivialité.

    Environnement

    Affichage environnemental : succès de l’appel à candidatures

    Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a annoncé le succès de l’appel à candidatures pour l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental le 1er février dernier. Plus de 230 entreprises se sont portées volontaires, dont un tiers sont issues du secteur alimentaire. Les dossiers déposés sont désormais examinés par le Ministère. Les candidats seront sélectionnés dans les prochains jours. Depuis plusieurs années, l’ANIA est impliquée sur les questions de développement durable et d’information du consommateur. La performance environnementale des produits est en effet un enjeu majeur pour les entreprises agroalimentaires. L’ANIA a donc souhaité se mobiliser activement dans la mise en place de cette expérimentation. Elle a vivement incité les entreprises à adopter une démarche collective. En effet, une approche concertée présente des atouts indéniables au sein d’un secteur diversifié comprenant plus de 10 000 entreprises dont 90 % de PME. Celle-ci permet de créer un effet d’entrainement et de mutualiser les ressources.
    A compter du 1er juillet 2011, comme le prévoit la Loi Grenelle 2, les entreprises agroalimentaires et les enseignes de la distribution auront donc la possibilité de mettre en œuvre cette expérimentation afi n d’informer les consommateurs sur la performance environnementale de leurs produits. Pour accompagner ses adhérents dans cette démarche, l’ANIA développera un guide de bonnes pratiques afin de définir des règles communes.
    Pour plus d’informations, veuillez contacter Estelle Panier : epanier@ania.net

    Qualité-Nutrition

    L’ANIA, partenaire du salon « Oh my Food ! »

    L’ANIA est partenaire de la première édition du salon « Oh my Food ! La Santé ça se cuisine ! », qui se tiendra

    du 17 au 19 juin 2011 au Parc des expositions de la Porte de Versailles.

    Axé sur une alimentation source de plaisir, cet événement grand public a pour objectif d’accompagner le consommateur dans sa quête d’information.
    Au programme : trois jours de conférences, de rencontres et de partages d’expérience pour mieux comprendre les bases d’une alimentation savoureuse et équilibrée et apprendre à cuisiner.
    Ce salon s’articule autour de quatre univers :

    • Les produits alimentaires et saveurs pour tout savoir sur les aliments et leurs bénéfices pour la santé, pour découvrir de nouveaux produits ou redécouvrir des légumes oubliés ou de nouvelles saveurs venues d’ailleurs ;
    • La cuisine et les plaisirs de la table pour découvrir tout ce qui permet de cuisiner facilement et avec plaisir ;
    • Alimentation et santé pour apprendre à mieux se nourrir en se faisant plaisir ;
    • Alimentation et cuisine durables afin de cerner l’impact de notre consommation sur l’environnement, moins gaspiller et adopter de nouveaux comportements de solidarité envers les populations défavorisées.

    Les visiteurs seront également invités à participer à l’atelier-cuisine, un espace d’animation ludique et interactif. Au menu : démonstrations de chefs, rencontres avec des nutritionnistes, cours de cuisine et plus de 40 conférences et tables rondes… Plus de 20 000 personnes et près de 150 exposants sont attendus pour cette première édition, soutenue par le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire.
    Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : www.ohmyfood.fr

    Export

    « So French, so good », une campagne de promotion des produits agroalimentaires français à l’exportation

    L’ANIA salue l’initiative de Pierre Lellouche, Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, de lancer une vaste campagne de promotion des produits agroalimentaires français à l’exportation.

    Sécurité alimentaire, image de la France, poids économique… L’agroalimentaire est un secteur stratégique pour la France, qu’il convient de soutenir face à l’érosion de ses parts de marché à l’international. Le secteur a en effet souffert d’une chute de sa part du marché mondiale de 9 % à 6,4 % entre 2000 et 2009, au profi t de l’Allemagne notamment, passée de 6 % à 7 % sur la même période. En revanche, l’agroalimentaire, qui représente 13 % des exportations et 9 % des importations françaises, a dégagé 7,8 milliards d’euros d’excédent l’an dernier.
    « So French, so good » est le slogan de cette campagne qui sera conduite dans 6 pays de l’Union européenne et 6 pays tiers pour valoriser l’inscription, par l’UNESCO, du « repas gastronomique français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, pour reconquérir les marchés perdus et amorcer la conquête de nouveaux marchés. Celui-ci sera décliné dans plus de 170 salons et manifestations dans le monde cette année, en commençant par le « Foodex » de Tokyo le 3 mars, ainsi qu’un « Festival mondial de la gastronomie français » dans les ambassades de France des pays concernés autour du 14 Juillet. La campagne comptera également prochainement un site internet dédié et des « Maisons de la gastronomie française ».
    Autre idée originale de cette large initiative : mutualiser les moyens entre les grands groupes Français et les PME. Les grands groupes français, agroalimentaires ou non, seront sollicités et associés en tant que sponsors de l’opération. Cette démarche permettra aux PME de participer à des opérations organisées par Ubifrance et SOPEXA pour promouvoir leurs produits sur ces marchés.

    Recherche

    Lancement du programme européen EcoTroFood 2011 – 2013

    La Chambre de Commerce et d’Industrie du Vaucluse, les représentants des entreprises agroalimentaires, dont l’ANIA, et des centres de recherche se sont réunis le 17 février dernier pour lancer le programme européen EcoTroFood 2011 – 2013. Ce projet a pour objectif de promouvoir et développer la créativité au sein des PME et de leur faciliter l’accès à l’éco-innovation. Ce programme, décliné sur trois ans, s’articule autour de trois axes prioritaires :

    1. La sensibilisation des étudiants à l’éco-innovation au travers de concours nationaux et européen dans la continuité de Trophélia France et de Trophélia Europe. Ce sont donc 34 EcoTrophélia, qui se dérouleront dans de nombreux pays dans les trois prochaines années. Les gagnants de ces challenges nationaux seront sélectionnés pour la compétition européenne, EcoTrophélia Europe, qui connaîtra donc trois éditions.
    2. La création de nouveaux outils permettant de rapprocher le monde de la recherche et celui de l’entreprise. L’objectif est de mettre en place une base de données européenne au service des PME rassemblant :
      • L’ensemble des nouveaux produits alimentaires éco-innovants créés par les étudiants européens ;
      • Les centres de recherche et de transfert,
      • Les dispositifs de financement spécifiques à l’éco-innovation,
      • Les sociétés de capital risques et autres investisseurs.
    3. La valorisation des projets éco-innovants au sein des PME, notamment, par le développement d’un certificat de qualité spécifique, EcoLabel.

    Le développement durable est déjà un enjeu majeur pour le secteur et la prise en compte de ce facteur dans l’élaboration des produits alimentaires permettra de maintenir la compétitivité de ces entreprises dans les années à venir. C’est également une priorité pour la Direction Générale Entreprise et Industrie de la Commission Européenne, qui a accepté de faire d’EcoTroFood, un programme leader en le finançant à hauteur de 3 millions d’euros. La coordination de ce projet a été confi ée à la CCI du Vaucluse.
    Pour plus d’informations, veuillez contacter Françoise Gorga : fgorga@ania.net

    Nomination

    Myriam CohenWelgryn nommée Présidente de la Commission Environnementale et Sociétale de l’ANIA

    Nommée en janvier dernier, Myriam Cohen-Welgryn, Directrice Générale Nature et Vice-présidente Environnement de Danone préside désormais la nouvelle Commission Environnementale et Sociétale de l’ANIA.
    Jusqu’à présent, la Commission Environnement, constituée de responsables environnement d’entreprises agroalimentaires et de fédérations membres de l’ANIA, se concentrait sur les problématiques environnementales. Emissions de gaz à effet de serre et changements climatiques, emballages, installations classées, eau et déchet, information environnementale… sont autant de sujets abordés lors des réunions de cette commission. En janvier, la Commission Environnement est devenue la Commission Environnementale et Sociétale afin d’englober des enjeux de société et de développement durable. Une grande consultation, sous forme d’un questionnaire, a été lancée auprès des adhérents de l’ANIA afin d’adapter les travaux de cette nouvelle commission aux attentes des entreprises agroalimentaires. Nous espérons que vous serez nombreux à nous répondre ! Pour plus d’informations, veuillez contacter Estelle Panier : epanier@ania.net