Flash n° 682

La Fondation Française pour l’Alimentation et la Santé a été lancée officiellement le 25 mai par son président, Xavier Leverve, Directeur Alimentation à l’INRA.
Initiée conjointement par l’IFN et l’ANIA, la Fondation aura pour mission de renforcer les synergies entre tous les acteurs concernés par l’alimentation (pouvoirs publics, entreprises de la filière alimentaire, scientifiques et chercheurs dans le domaine de la nutrition) avec une mission d’intérêt général : la prévention, l’éducation et la recherche sur tous les déterminants des comportements alimentaires.
Devant un public de près de 300 personnes, Xavier Leverve a présenté la nouvelle Fondation, dont la structure est totalement inédite.
Le Conseil d’Administration est composé de trois collèges : les membres fondateurs, qui correspondent aux entreprises de l’alimentaire, les personnalités qualifiées, issues du monde de la recherche scientifique, et les partenaires institutionnels, représentant les ministères de l’Alimentation, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et du Conseil National de l’Alimentation.
C’est la première fois que sont réunis, dans une telle configuration, l’ensemble de ces acteurs.
Pour mener à bien ses actions, la Fondation est organisée en trois pôles, composés à parité stricte de représentants du monde socio-économique et du monde scientifique :
• Le pôle Débats initie des réflexions sur des sujets prospectifs, propose et pilote la publication d’analyses et de synthèses scientifiques et mènera des actions publiques de tous ordres (colloques, symposium…) ;
• Le pôle Actions coordonne des actions de proximité pour favoriser les comportements et modes de vie sains par des actions de terrain ;
• Le pôle Recherche propose de nouveaux programmes de recherche, évalue la qualité scientifique des travaux et soutient des actions de recherche sur les déterminants des comportements.
Autre originalité de la Fondation : elle est dotée d’un Comité scientifique, dont la mission sera de confronter, mettre en cohérence et coordonner les travaux des trois Pôles de la Fondation avant soumission au Conseil d’Administration pour approbation définitive. Composé de personnalités indépendantes qui seront nommées très prochainement par Xavier Leverve, il sera également le garant de l’indépendance scientifique des décisions prises par le Conseil d’Administration.
L’ANIA s’est beaucoup mobilisée pour la réussite de ce projet, et je me réjouis qu’il voie le jour, avec une structure aboutie, une équipe de scientifiques de haut niveau, et un président qui n’a plus à prouver ses compétences sur les questions liées à l’alimentation.
A ce jour, les dons de 120 entreprises alimentaires de toutes tailles, auxquelles il faut ajouter l’apport des fonds
de l’IFN, ont permis de réunir un budget de démarrage de près de 3 millions d’euros. La présence d’entreprises en nombre est essentielle, et le démarrage des travaux devrait inciter les plus réservées à rejoindre la Fondation.
Sachez qu’autour des pôles, les groupes de travail sur des thématiques ad hoc seront très nombreux. Xavier Leverve a insisté sur ce point : toutes les entreprises seront les bienvenues à participer aux nombreux travaux de la Fondation.
Je compte donc sur vous !
Jean-René Buisson

Cette année, le salon International du Process Alimentaire (IPA) se tiendra conjointement au plus grand événement agroalimentaire en Europe : le SIAL Paris. Rendez-vous est pris du 17 au 21 octobre à Paris-Nord Villepinte – dans le nouveau hall 7.
IPA sera cette fois encore tourné vers la recherche et l’innovation. Deux dates sont à retenir : le lundi 18 octobre, l’ANIA organisera une conférence sur le forum Innovation/ Recherche ; le lendemain une journée sera consacrée à la présentation des résultats de plusieurs projets de recherche européens dédiés à l’alimentaire sur des thématiques aussi variées que la nutrition, la qualité, la sécurité des aliments… A vos agendas !

A l’occasion de la première journée européenne de l’obésité, fin mai, le Président de la République a lancé un plan de lutte contre l’obésité sur trois ans sur la base des mesures proposées par la commission sur la prévention et la prise en charge de l’obésité présidée par Anne de Danne.
Le plan insiste sur la nécessité d’accroître l’effort de recherche sur cette maladie et sur l’amélioration de la prise en charge de l’obésité. Ce plan passera en particulier par les actions suivantes :
• Améliorer l’alimentation scolaire, la restauration collective et la restauration solidaire ;
• Favoriser l’activité physique à l’école ;
• Organiser d’ici 2012 le dépistage et la prise en charge de l’obésité des enfants ;
• Charger les agences régionales de santé de décliner localement le plan obésité ;
• Lutter contre la discrimination pour les personnes qui en souffrent.
Le chef de l’Etat souhaite que l’action soit durable, coordonnée et partenariale (mobilisation des acteurs du système de santé mais également des partenaires institutionnels, des associations, des médias, des entreprises).
Le pilotage du plan sera assuré par une mission interministérielle dirigée par le professeur Arnaud Basdevant.

Dès la mise en place du deuxième PNNS (2006-2010), il avait été prévu de mettre en œuvre une évaluation externe. La mission conjointe IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) – CGAAER (Conseil Général de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Espaces Ruraux), chargée de réaliser cette évaluation, a rendu son rapport en mai.
La mission, au terme de son travail d’enquête, constate que le PNNS a rempli de manière plutôt satisfaisante les objectifs qui lui ont été assignés. Sa pérennité mérite d’être assurée car il constitue une démarche utile et indispensable au succès de toute politique nutritionnelle.
Cependant, la mission estime que sa reconduction en l’état n’est pas souhaitable compte tenu des difficultés qu’elle a identifiées dans l’articulation entre ses fonctions de cadre de référence et ses responsabilités de conduite opérationnelle, mais aussi dans son dispositif de gouvernance et dans l’articulation entre ce programme et les autres plans, programmes et politiques sectorielles.

L’INRA organise, le 24 juin après-midi à la Cité des Sciences, un colloque de restitution des conclusions de l’expertise scientifique collective sur les comportements alimentaires et la santé, conduite à la demande du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche.

L’ANIA se réjouit de l’annonce de Nicolas Sarkozy autorisant l’utilisation de véhicules de 44 tonnes au lieu de 40 tonnes pour le transport de marchandises dans l’agriculture et l’agro-alimentaire. Cette autorisation du 44 tonnes ne remplacera pas les camions utilisés aujourd’hui (il n’est pas question de « méga-camions » !), ni leur contenance. En revanche, leur remplissage pourra être optimisé, en particulier pour les matières premières et produits finis de l’industrie alimentaire les plus pondéreux.
Le décret d’application doit maintenant être rédigé : l’ANIA sera attentive à ce qu’il ne retienne pas de restrictions injustifiées du recours au 44 tonnes.
L’ANIA avait défendu la généralisation du 44 tonnes pour ses activités en raison des bénéfices écologiques et de son impact positif sur la compétitivité des entreprises.

Le projet de Loi Grenelle 2 a été voté par l’Assemblée nationale le 11 mai dernier. Le texte sera finalisé les 15 et 16 juin prochain, en Commission mixte paritaire, rassemblant des représentants de chacune des deux chambres parlementaires. Parmi les nombreuses mesures du projet de loi et les évolutions marquantes pour le secteur, on peut citer : le dispositif obligatoire d’affichage environnemental, qui a été modifié au profit d’une période minimale d’un an d’expérimentation à partir du 1er juillet 2011 ; le système de consigne pour les boissons en CHR et restauration collective, qui a été introduit au cours de la lecture plénière.

Dans le cadre du programme « Ensemble, nourrissons votre avenir », piloté par l’ANIA, en collaboration avec les associations des industries alimentaires régionales et élaboré en concertation avec les rectorats et les acteurs publics locaux, une rencontre avec les élèves du Collège Lucie Faure de Paris, 20ème, a été organisée le 4 mai. Une cinquantaine d’élèves de troisième a ainsi bénéficié d’une présentation des métiers des industries agroalimentaires et a pu discuter avec des représentants de l’ARIA et de l’IFRIA Ile de France, et des entreprises Nestlé, Chocolaterie du Pecq et Délifruits.