Leader français des biscuits à marque de distributeur, la société Poult veut conquérir un nouveau créneau, celui des aliments-santé, avec des produits sains, simples et naturels aux principes actifs à base de plantes. Pour ce faire, alliée à la société Naturactive-Pierre Fabre, elle a monté le projet partenarial Acti-Biscuit, avec une aide financière de la région Midi-Pyrénées. Le résultat visé? Une gamme de biscuits anti-stress, à commercialiser en pharmacie et parapharmacie.
Pourquoi avez-vous décidé de démarrer un projet collaboratif ?
Nous sommes dans une démarche d’innovation depuis quelques années pour conquérir de nouveaux marchés. Après réflexion en interne, nous avons décidé de lancer ce projet. N’ayant pas de marque propre, et n’ayant pas encore de reconnaissance dans le domaine de la santé/nutrition, nous n’avions pas la légitimité de monter ce projet seuls. Nous sommes par ailleurs une société de taille moyenne, et le coût d’un projet de ce type est assez élevé. Nous avions donc besoin d’un soutien financier pour pouvoir le réaliser. Pour un engagement aussi important, nous avons voulu avoir du soutien administratif, technique et financier).
Comment avez-vous trouvé vos partenaires ?
Midi Pyrénées Innovation nous y a aidé. Nous avons aussi utilisé notre propre réseau de sociétés autour de l’alimentaire. Nous travaillions déjà en partenariat avec la société Naturactive Pierre Fabre sur ce projet, puis nous avons décidé de nous allier avec la société Végéplast pour développer des emballages biosourcés. En tout, nous sommes 3 industriels, 2 laboratoires, et des sous-traitants dans le projet. Il y a une très forte composante marketing dès le départ. Nous travaillons sur la validation consommateur, et une université spécialisée dans les arts appliqués nous aide sur le design. Ce projet allie en fait 3 innovations : technologique, design et environnementale.
Le montage d’un projet collaboratif faisant appel à des fonds publics peut paraitre compliqué, pouvez vous nous raconter votre propre expérience ?
L’opportunité de financement s’est présentée sous forme d’un appel à projet régional pour des produits à destination santé. Nous avons été beaucoup soutenus par les services de la région, notamment par MPI. Nous savions que pour le montage financier, il allait falloir beaucoup de justificatifs et des partenaires pour avoir un projet labellisable. Nous avons obtenu 700 000 € de fonds de la région, pour 1 million d’€ de fonds propres, réparti sur les différents partenaires. Le financement nous a d’ailleurs permis de faire 2 embauches liées au projet : un sur le R&D, et l’autre sur le montage.
C’est peut-être le timing qui a été le plus difficile : pour l’appel à projet, il fallait un projet déjà assez avancé, avec des étapes définies et des projections pour prendre en compte d’éventuels aléas. Et il a aussi fallu continuer à travailler sur le projet sans être sûr d’obtenir le financement.
Comment gérez-vous la question de la propriété intellectuelle ?
Nous avons monté un consortium, où les acquis de chacun et le partage des résultats de la recherche ainsi que la question de la protection intellectuelle / brevets est défini. Nous nous sommes appuyés sur un des partenaires (Pierre Fabre), qui a déjà un département légal important.