Note de conjoncture n°51 – Novembre 2013

– Le graphique ci-dessus reprend les données de la croissance de la population française (correspondant à l’échelle de gauche) ainsi que l’évolution de la consommation en volume de produits des IAA (échelle de droite) au cours du dernier demi-siècle.
– Il en ressort une assez nette similitude entre les variations ce qui est logique car une population qui augmente correspond à plus de bouches à nourrir.
– Il ne faut en revanche pas confondre achats en volume et en quantité : la notion de volume en économie correspond à de la « valeur déflatée », c’est-à-dire que l’on retire l’évolution des prix des données nominales (en valeur). Autrement dit, la hausse ou la baisse de la consommation en volume peut tout autant être liée à la modification des quantités consommées qu’à la structure « qualitative » du panier d’achat.
– Cette notion est importante lorsque l’on observe sur une période récente la baisse de la consommation enregistrée en 2008, 2009 et en 2013 : cela ne signifie pas que les Français mangent moins, mais qu’ils mangent différemment.
– De fait, l’alimentation est devenue une variable d’ajustement dans le budget des ménages sous l’effet du pincement du pouvoir d’achat et de la hausse de la part des dépenses contraintes. La hausse de la population peut à ce titre être perçue comme un précieux amortisseur contre une baisse trop importante des dépenses totales.