Nouvel outil d’analyse économique : Tableau de Bord

L’ANIA propose un nouvel outil d’analyse des grandes tendances économiques du premier secteur industriel de France : « le tableau de bord de l’agroalimentaire. » Cette publication trimestrielle offre aux entreprises agroalimentaires de toutes tailles, de toutes régions, de tous métiers et de tous statuts, aux médias et aux experts une lecture rapide et documentée des principaux indicateurs sur la base des dernières données disponibles.

Restez informé ! Choisissez votre newsletter


Auteur

Stéphane Dahmani

Stéphane Dahmani

Directeur Economie

Au sein du département économie et compétitivité, Stéphane DAHMANI suit les dossiers relatifs à l’économie et la compétitivité du secteur agroalimentaire.

Son rôle est de représenter l’ANIA dans différentes instances (MEDEF…) et auprès des Pouvoirs Publics et d’apporter son expertise aux commissions, groupes de travail et services de l’ANIA. Ses principales fonctions sont d’assurer le suivi d’indicateurs économiques et de panel et la production d’une veille sur le secteur agroalimentaire. Il participe également à la rédaction de notes de conjoncture, de positions et d’argumentaires sur le secteur, dont il assure la synthèse et la diffusion auprès de nos différents adhérents (fédérations, entreprises).

Auparavant il était Economiste pendant 5 ans à la Direction Générale du Trésor. Il a notamment eu en charge, pendant 4 ans, la réalisation de prévisions macroéconomiques (Inflation, Consommation des ménages et Croissance) au sein du service des Politiques macroéconomiques et des affaires européennes (SPMAE) de Bercy. Plus récemment, il était le responsable du suivi des entreprises françaises (situation économique et financière) et rapporteur au sein de l’Observatoire du financement des entreprises, auprès de la Médiation du crédit.

All Articles

 

Élaboré en complément de la note de conjoncture mensuelle de l’ANIA, le tableau de bord de l’agroalimentaire retrace chaque trimestre l’activité des entreprises agroalimentaires. Il combine des indicateurs tirés d’enquêtes de conjoncture et de données des principales structures économiques et financières 1.

 

Le tableau de bord de l’agroalimentaire a pour objectif de fournir une lecture rapide et documentée des principaux indicateurs économiques du secteur aux moyens de tableaux et graphiques. Les indicateurs suivis sont : la croissance, le chiffre d’affaires, la production, l’emploi, le commerce extérieur, la consommation, les matières premières et l’investissement.

 

1 INSEE, Eurostat, ACOSS, Douanes, Banque de France, IRI, Moody’s, etc.

Ce nouvel outil d’information économique et stratégique s’inscrit dans la volonté de l’ANIA de faciliter la compréhension et le suivi des évolutions du secteur agroalimentaire pour les entreprises, les médias et les experts.
Jean-Philippe GIRARD, président de l’ANIA

Principaux enseignements au 4ème trimestre 2015

D’un point de vue macroéconomique, une reprise se dessine au sein de la zone euro. Elle apparaît toutefois plus faible en France qu’en Europe. Le secteur agroalimentaire ne profite que partiellement de ce redressement.

 

Il est pénalisé par plusieurs freins, de nature structurelle d’abord :

  1. Une compétitivité qui se détériore : Au niveau mondial, la France est devenu le 6ème pays exportateur de produits agricoles et agroalimentaires en 2015 alors qu’il était en 2ème position en 1990 ;
  2. Des performances commerciales à l’export hétérogènes, concentrées sur un petit nombre de secteurs : un solde commercial global de 8 Milliards d’euros à novembre 2015 mais, hors boissons, le déficit s’élève à 3,4 Milliards d’euros ;
  3. Une structure financière fragile : la baisse des marges et des résultats d’exploitation dans l’agroalimentaire limitent la capacité d’investissement et accentuent le vieillissement de notre outil de production. Au total, le taux de marge dans l’industrie agroalimentaire (IAA) atteint en 2015 son niveau le plus faible depuis 40 ans.

 

D’autres facteurs, de nature conjoncturelle, accentuent ce mouvement récessif :

  1. La consommation alimentaire s’est fortement contractée cet été et à l’automne (viandes notamment), malgré une inflation très basse (0,0 % sur un an en décembre). Le contexte de guerre des prix dans le secteur de la grande distribution ne stimule donc pas la consommation et fragilise l’ensemble de l’écosystème.
  2. Dans ce contexte, les prévisions d’investissement sont très nettement revues à la baisse dans l’IAA (+1 % en valeur en oct. 2015, contre +9 % en juillet 2015).