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[CONFERENCE DE PRESSE ANIA] Interview de Jean-Daniel Levy, Directeur du département Politique & Opinion d’Harris Interactive
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Le mardi 29 septembre, se déroulait la conférence de presse de rentrée du Président de l’ANIA, Richard Girardot sur la thématique « Souveraineté alimentaire et savoir-faire local » avec l’appui de l’enquête d’Harris Interactive présentée par Jean-Daniel Lévy, Directeur du Département Politique & Opinion chez Harris Interactive.
Harris Interactive a réalisé, pour l’ANIA, une enquête interrogeant un panel de citoyens, avant et après le confinement lié au Covid-19, sur leurs comportements d’achat et d’alimentation, quels sont les mots-clés qui ressortent de cette enquête ?
Les mots clés sont les suivants : STABILITE, QUALITE, PRIX ET RESPECT DES AGRICULTEURS.
Stabilité, parce que on est face à des Français qui n’ont pas modifié fondamentalement leurs comportements d’achat et leurs habitudes entre la période pré et post-confinement. On observe plutôt la confirmation ou l’accélération de processus anciens. Deuxième aspect, on est face à des Français qui parlent de la qualité comme étant une dimension absolument essentielle de leur rapport à l’alimentation. Et derrière le mot qualité ils posent des questions de santé qui ont été réactivées par la crise du Covid19.
Le troisième aspect c’est la question du prix. Indéniablement le prix constitue un point extrêmement important pour les consommateurs, dans un environnement où non seulement ils sont préoccupés par leur pouvoir d’achat mais qui plus est, ils n’ont pas forcément la perception objective que la part de l’alimentation a baissé en pourcentage dans le panier moyen des dépenses.
Enfin, apparaît une forme de responsabilité à l’égard des producteurs et des agriculteurs qui, même si subisse parfois l’agrobashing, sont perçus positivement. Leurs efforts sont identifiés par les Françaises et les Français.
Fort de cette perception positive, est-ce que votre enquête montre que l’un des enseignements de la crise du Covid pourrait être la régression du foodbashing ?
À partir du moment où les citoyens / les consommateurs auront, sous leurs yeux, l’illustration de la qualité et du respect des producteurs alors oui, l’agri/foodbashing aura tendance à baisser. Aujourd’hui, on le voit de manière très nette dans l’enquête, lorsque l’on teste la perception qu’ont les Français de la marque « C’est qui le patron ». Cette marque, identifiée, apparaît comme étant aux confins de différentes dimensions : la production industrielle, la qualité, le prix garanti et dans un même élan le respect et l’achat au juste prix aux producteurs. Il n’y a pas forcément de schéma fermé mais des schémas qui peuvent s’ouvrir en fonction des différentes actions menées par le secteur industriel.
Est-ce que votre enquête montre une spécificité française, que l’on a perçu pendant le confinement, c’est-à-dire cette notion de plaisir retrouvé du manger, du retour aux fourneaux ?
Oui, les Français sont Français et ont envie de pouvoir profiter de la table, de faire de la question alimentaire non pas une question « technique » mais une question de plaisir. Le plaisir de passer du temps à table est apprécié par nos compatriotes. Ce plaisir passe également par le plaisir de faire la cuisine ou même de faire les courses. Dans ce contexte, on voit nos compatriotes afficher une manière « d’être français » qui est aussi celle de consacrer du plaisir à l’alimentation à travers toutes ses dimensions.