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IAA de France : Proposer des produits sûrs aux consommateurs

Suite à la conférence de presse tenue par l’association Foodwatch mardi 27 octobre 2015, l’ANIA tient à rappeler l’attention permanente des entreprises agroalimentaires à proposer aux consommateurs des produits sûrs et de qualité. L’ANIA s’interroge sur les stratégies de certains acteurs à surfer systématiquement sur les peurs alimentaires et les théories du soupçon.

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Auteur

Muriel Slawyk

Muriel Slawyk

Responsable qualité

Au sein de l’équipe alimentation santé de l’ANIA, Muriel Slawyk a pour mission de coordonner les actions du secteur pour répondre aux enjeux en matière de sécurité des aliments.

Auparavant, elle a travaillé au sein de la Direction Qualité de Métro Cash & Carry puis a occupé le poste de responsable des affaires scientifiques et réglementaires au sein du syndicat des surgelés et des glaces.

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Nos entreprises agroalimentaires sont particulièrement attentives à apporter aux consommateurs des produits sûrs. Avant de générer volontairement des peurs infondées visant à jeter le discrédit sur toute une profession, il est indispensable de faire appel aux agences de sécurité en charge d’évaluer les risques liés à la sécurité des aliments dont c’est la mission et l’expertise. Il est nécessaire d’agir avec responsabilité et discernement.
Jean-Philippe GIRARD, Président de l’ANIA

Avant toute chose, l’ANIA tient à rappeler que la France est considérée comme le 2ème pays en termes de qualité et de sécurité des aliments au niveau mondial (global food security index 2015). Les propos et les attaques remettant systématiquement en cause la capacité des acteurs français, industriels inclus, à assurer la sécurité des aliments sont disproportionnés, voire infondés.

 

Concernant plus spécifiquement la question de la migration de résidus d’hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales issus des emballages recyclés de carton et papier, nous prendrons connaissance de l’étude de l’association. Il est important de rappeler que la détection de traces d’une substance comme les huiles minérales n’induit pas nécessairement un risque pour la santé. Ce sont les agences de sécurité qui déterminent une dose journalière acceptable et les autorités fixent une teneur maximale sans risque pour le consommateur, le cas échéant.

 

A date, un avis de l’agence d’évaluation britannique (FSA) a indiqué qu’il n’y avait pas d’éléments montrant un risque de sécurité sanitaire en lien avec la migration d’huiles minérales depuis les emballages papiers/cartons recyclés (9 mars 2011). L’agence européenne d’évaluation des risques (EFSA), dans son avis du 06 juin 2012, a identifié certaines préoccupations potentielles. Les experts de l’EFSA soulignent la grande variété des sources d’exposition humaine, autres qu’alimentaires.

 

Ces incertitudes n’empêchent pas les fournisseurs d’emballages de s’engager collectivement et pro-activement, avec le support de l’industrie alimentaire, dans un vaste programme de recherche préventif consistant à évaluer l’ensemble des actions permettant de réduire les teneurs potentielles en huiles minérales dans les matériaux et les emballages. Cette recherche de pistes alternatives peut se heurter à d’autres réglementations européennes comme la Directive 94/62/UE qui fixe des objectifs minimaux de recyclage pour les matériaux contenus dans les déchets d’emballage à hauteur de 60 % en poids pour le papier et le carton.

La sécurité des consommateurs est une priorité absolue des entreprises du secteur agroalimentaire. Chaque élément scientifique nouveau nécessite dès lors une évaluation sérieuse et impartiale par les autorités compétentes afin d’apporter une réponse juste, proportionnée et fondée.
Jean-Philippe GIRARD, Président de l'ANIA