conjoncture économique

[Economie] Tableau de bord – Second trimestre 2016

Retrouvez ici au téléchargement le tableau de bord de l’ANIA

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Auteur

Stéphane Dahmani

Stéphane Dahmani

Directeur Economie

Au sein du département économie et compétitivité, Stéphane DAHMANI suit les dossiers relatifs à l’économie et la compétitivité du secteur agroalimentaire.

Son rôle est de représenter l’ANIA dans différentes instances (MEDEF…) et auprès des Pouvoirs Publics et d’apporter son expertise aux commissions, groupes de travail et services de l’ANIA. Ses principales fonctions sont d’assurer le suivi d’indicateurs économiques et de panel et la production d’une veille sur le secteur agroalimentaire. Il participe également à la rédaction de notes de conjoncture, de positions et d’argumentaires sur le secteur, dont il assure la synthèse et la diffusion auprès de nos différents adhérents (fédérations, entreprises).

Auparavant il était Economiste pendant 5 ans à la Direction Générale du Trésor. Il a notamment eu en charge, pendant 4 ans, la réalisation de prévisions macroéconomiques (Inflation, Consommation des ménages et Croissance) au sein du service des Politiques macroéconomiques et des affaires européennes (SPMAE) de Bercy. Plus récemment, il était le responsable du suivi des entreprises françaises (situation économique et financière) et rapporteur au sein de l’Observatoire du financement des entreprises, auprès de la Médiation du crédit.

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Les dernières données économiques signalent un ralentissement de la conjoncture au 1er semestre 2016. Sur fond de baisse de production, de spirale déflationniste qui contraint la consommation, le solde commercial s’est dégradé. D’un point de vue prospectif, les derniers indicateurs ne plaident pas pour un redressement notable de l’activité dans le secteur agroalimentaire. Seule, la production pourrait retrouver un peu de tonus dans les mois à venir, sans toutefois effacer le net recul jusqu’alors observé en 2016.

 

Côté demande, l’investissement progresserait en 2016 (+13 % prévu), profitant du dispositif de suramortissement, finalement reconduit jusqu’en avril 2017. Ce sursaut serait toutefois insuffisant pour effacer une baisse globalement continue depuis 2008 (d’environ 20 %). En revanche, la consommation serait toujours contrainte par une guerre des prix persistante en 2016, qui se poursuivrait dans les mois à venir selon les industriels dernièrement interrogés. Ainsi, malgré la bonne tenue du pouvoir d’achat (+ 1,6 %, après + 0,7 % en 2014), confirmée par des perspectives de niveau de vie bien orientées selon les enquêtes, la consommation alimentaire devrait ralentir en 2016 (acquis de +0,6 % à l’issue de juillet contre +1,2 % observé en 2015). Sources Insee, IRI

 

 

Signe d’une compétitivité dégradée, la hausse de l’investissement s’accompagne d’une détérioration du solde commercial. Depuis le début de l’année, les importations progressent nettement plus vite que les exportations, dans un contexte où la production comme les stocks fléchissent. Le solde commercial se détériore sensiblement lorsqu’il est mesuré hors boissons et tabac (-4,1 Md€ en 2016, baisse de 800 millions d’euros sur un an). Il atteint désormais un niveau inobservé depuis 2004. Source Douanes

 

 

La situation financière des entreprises agroalimentaires continue d’être fragile. Le secteur agroalimentaire échappe au redressement des marges constaté dans l’ensemble de l’industrie, désormais à leur niveau de 2007. En revanche, dans l’IAA, le taux de marge a reculé de près de 4 points depuis 2007. La baisse des marges a notamment été prononcée en 2015 (-2 points) – Source Insee