Tableau de bord de l’agroalimentaire – 1er trimestre 2016

L’ANIA publie le tableau de bord de l’agroalimentaire au 1er trimestre 2016. Les derniers indicateurs plaident pour un redressement de l’activité en 2016, après une année 2015 en demi-teinte (tassement du chiffre d’affaires, baisse des investissements).

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Auteur

Stéphane Dahmani

Stéphane Dahmani

Directeur Economie

Au sein du département économie et compétitivité, Stéphane DAHMANI suit les dossiers relatifs à l’économie et la compétitivité du secteur agroalimentaire.

Son rôle est de représenter l’ANIA dans différentes instances (MEDEF…) et auprès des Pouvoirs Publics et d’apporter son expertise aux commissions, groupes de travail et services de l’ANIA. Ses principales fonctions sont d’assurer le suivi d’indicateurs économiques et de panel et la production d’une veille sur le secteur agroalimentaire. Il participe également à la rédaction de notes de conjoncture, de positions et d’argumentaires sur le secteur, dont il assure la synthèse et la diffusion auprès de nos différents adhérents (fédérations, entreprises).

Auparavant il était Economiste pendant 5 ans à la Direction Générale du Trésor. Il a notamment eu en charge, pendant 4 ans, la réalisation de prévisions macroéconomiques (Inflation, Consommation des ménages et Croissance) au sein du service des Politiques macroéconomiques et des affaires européennes (SPMAE) de Bercy. Plus récemment, il était le responsable du suivi des entreprises françaises (situation économique et financière) et rapporteur au sein de l’Observatoire du financement des entreprises, auprès de la Médiation du crédit.

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Cependant, les faiblesses structurelles du secteur (érosions des marges, détérioration de la compétitivité) pourraient en limiter l’ampleur :

La consommation des ménages progresse début 2016

Si elle se contentait de suivre la croissance de la démographie depuis 3 ans, la consommation alimentaire s’est redressée depuis septembre dernier (+1,9 % sur un an en mars). Cependant, cette hausse est plus faible que celle constatée dans d’autres secteurs. Le contexte de guerre des prix dans le secteur de la grande distribution, qui persiste depuis près de 33 mois, ne stimule donc pas la consommation.

L’investissement des entreprises accélérerait en 2016 (+13 % prévu), porté par des perspectives de demande mieux orientées

Le dispositif de suramortissement, finalement prolongé sur l’ensemble de l’année 2016, expliquerait une partie de cette hausse. L’environnement financier resterait par ailleurs favorable à l’investissement avec un environnement de taux bas et un accès au crédit globalement satisfaisant.

Signe d’une compétitivité dégradée, cette hausse de la demande s’accompagne d’une détérioration du solde commercial

Depuis le début de l’année, les importations progressent nettement plus vite que les exportations, dans un contexte où la production marque le pas. Le solde commercial se détériore lorsqu’il est mesuré hors boissons et tabac (-3,6 Md€)

La situation financière des entreprises continue de se tendre

Si les marges se sont renforcées dans les autres secteurs (+3 pts en 2015), elles ont encore baissé dans l’alimentaire (-1 pt) pour atteindre un niveau inobservé depuis 40 ans. La détérioration des termes de l’échange a expliqué une large partie de la baisse des marges depuis 2009. Cette tendance se poursuit donc en 2015, dans un contexte de négociations commerciales tendues.