Le groupe de Recherche NutriVasc de l’INRA Auvergne Rhône Alpes (UNH, UMR 1019) travaille depuis plus de 20 ans sur l’intérêt des composés bioactifs apportés par les produits végétaux de l’alimentation, et en particulier celui des polyphénols, pour la santé humaine. Si le lien entre consommation de ces bioactifs végétaux et leur effet bénéfique pour la santé cardiovasculaire est bien établi, on ignore encore pourquoi certains individus tirent un meilleur bénéfice que d’autres de leur consommation. En effet des études cliniques montrent des différences importantes d’absorption et de réponse vasculaire entre les sujets. Pour le moment les facteurs responsables de cette forte variabilité sont encore très peu connus. Pourtant, mieux comprendre les origines de cette variabilité interindividuelle est essentiel pour optimiser les effets santé des bioactifs végétaux pour tous.
Conscients de ces enjeux et pour faire progresser les recherches dans ce domaine, les chercheurs de l’INRA ont vu l’intérêt de construire le projet d’Action COST POSITIVe, centré sur l’évaluation et la compréhension de la variabilité interindividuelle à la consommation de bioactifs végétaux.
L’Action COST POSITIVe (2014-2018) est un réseau scientifique Européen multidisciplinaire. Il rassemble prés de 250 scientifiques dans plus de 70 institutions et universités en Europe (31 pays représentés) qui mettent en commun leurs expertises pour rassembler, combiner et exploiter les connaissances disponibles sur les différentes familles de bioactifs végétaux (polyphénols, phytostérols, caroténoïdes, glucosinolates, …). Le travail de ce réseau débouchera sur la publication d’articles scientifiques et la définition de priorités de recherche dans le domaine au niveau de l’Europe.
Le réseau POSITIVe associe également de nombreux représentants de l’industrie (Naturex, Mars, Unilever, Nestlé…), des représentants de plusieurs agences nationales du secteur alimentaire et de l’EFSA, ceci pour assurer une prise en compte des besoins de recherche pour le développement de nouveaux aliments fonctionnels et l’amélioration des recommandations nutritionnelles ciblant des groupes de populations spécifiques.
A terme, le travail du réseau doit aboutir à :
