Flash n° 670

Lors de l’examen du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires à l’Assemblée Nationale, les amendements visant à augmenter le taux de la taxe dite INPES et à la rendre obligatoire, ainsi qu’à interdire la publicité autour des émissions destinées à un public d’enfants et adolescents, n’ont pas été adoptés. Le secteur a donc échappé de peu à des mesures qui auraient pu mettre en péril l’économie agroalimentaire et le pouvoir d’achat des Français.

L’ANIA se réjouit de cette sagesse ! Les mesures d’interdiction n’ont pas d’effet direct ou avéré sur le surpoids et l’obésité. En Suède, où la publicité alimentaire n’a jamais été autorisée sur les écrans jeunesse (enfants de moins de 12 ans), le taux de surpoids chez les enfants est similaire à celui de la France (18%). Au Québec, où la publicité est interdite depuis 1980, le taux d’obésité infantile est passé de 11,5% en 1981 à 29,4% en 1991 : l’interdiction de la publicité alimentaire à la télévision n’a donc pas permis d’inverser la courbe de progression de l’obésité.

Et pour cause : l’obésité est multifactorielle. La prévention et l’éducation nutritionnelle, au travers d’actions pédagogiques collectives et concertées, constituent les seules solutions durables permettant à terme d’influencer positivement les habitudes de consommation et l’hygiène de vie des consommateurs, et in fine, de réduire le surpoids et l’obésité. L’industrie agroalimentaire s’est ainsi volontairement engagée à financer des programmes courts d’éducation pour favoriser les bons comportements de vie, d’alimentation et d’activité physique, en signant le 18 février dernier, la Charte pour «promouvoir une alimentation équilibrée et une activité physique dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision».

Consciente des attentes fortes quant à l’application de cette Charte, l’ANIA recommande de mettre en œuvre les mesures appropriées. L’ANIA reste également mobilisée pour faire connaître les 250 actions menées par les entreprises alimentaires dans le domaine de la nutrition, de l’éducation, de l’information du consommateur et de la recherche. La Fondation pour l’Alimentation et la Santé sera un vecteur incontournable de la visibilité globale du secteur en tant qu’acteur sur les questions de nutrition.

Les négociations commerciales 2009 viennent de se terminer et nous pouvons déjà identifier quelques tendances : les impacts positifs de la LME sont à la fois un respect de la date butoir du 1er mars, une négociation portant essentiellement sur des réductions de prix et une coopération commerciale rationnalisée. Toutefois, de nombreuses difficultés subsistent, comme les refus systématiques des conditions générales de vente des fournisseurs, notamment les tarifs (pourtant constitutifs du socle de la négociation commerciale), et une formalisation imparfaite du résultat de la négociation commerciale en raison du caractère inachevé des plans d’affaires, voire de leur absence totale de la convention annuelle… L’ANIA prépare déjà un audit plus approfondi de l’impact de la LME afin de proposer avant l’été une synthèse détaillée aux pouvoirs publics, et espère que des contrôles effectifs de l’équilibre des accords seront rapidement mis en place.

15 sessions de formations sont proposées aux entreprises agroalimentaires entre avril et juin 2009 :

• Oser et réussir à l’export : jeudi 9 avril
• Droit et pratique de l’étiquetage : jeudi 16 avril
• Protéger ses marques : lundi 27 avril
• Media-training de crise : mardi 28 avril
• Contrôles et visites de l’administration en entreprise : lundi 25 mai
• Sensibilisation à la nutrition : jeudi 28 mai et jeudi 25 juin
• Impact de la LME sur les relations directes avec les points de vente : jeudi 4 juin et mardi 23 juin
• Allégations nutritionnelles : mardi 9 juin
• Perception des produits alimentaires et comportement du consommateur : mercredi 10 juin
• Gestion du risque de prix des matières premières agricoles : lundi 15 juin
• Paquet hygiène : mardi 16 juin
• Conduire vos négociations commerciales 2010 dans le cadre de la LME : jeudi 18 juin
• Valoriser votre patrimoine intellectuel : mardi 23 juin

L’OQALI (Observatoire de la qualité de l’alimentation), lancé début 2008 dans le cadre du PNNS, a pour mission de centraliser et traiter les données nutritionnelles, économiques et socio-économiques de l’alimentation afin d’assurer un suivi de l’offre alimentaire des produits transformés.
Dans le cadre de ce projet, l’INRA et l’AFSSA en charge de son pilotage, ont lancé un site Internet destiné au grand public. Ce site présente l’OQALI dans son ensemble à l’aide de plusieurs rubriques. Il décrit également l’activité de l’OQALI au sein de chaque secteur étudié et permettra de consulter et télécharger les rapports d’activité publiés par l’OQALI.
Un espace destiné aux professionnels a également été envisagé pour faciliter la prise de contact avec les personnes en charge de l’Observatoire. La rubrique «partenaires» dresse la liste de l’ensemble des professionnels avec qui l’OQALI a signé des conventions de partenariat.

Le Réseau Mixte Technologique (RMT) NUTRIPREVIUS est une nouvelle modalité de partenariat scientifique et technique mise en place et soutenue par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche, sous la coordination de l’ACTIA.
Il regroupe 21 structures partenaires qui ont pour objectif de travailler sur la mesure et la maîtrise de l’impact des procédés sur la qualité nutritionnelle des aliments lors des opérations de transformation industrielle et de mise en œuvre par le consommateur.
Structuré autour de 3 expertises associées : connaissance de l’impact des procédés, mise en œuvre de l’audit nutritionnel et expertise sur les techniques analytiques, ce réseau mène des travaux dont les avancées techniques sont au service des opérateurs de l’industrie agro-alimentaire.

L’ANIA a signé le 18 mars un «Partenariat avec le secteur privé pour le développement de l’aide alimentaire», initiative de Christine Boutin, Ministre du Logement en charge de la lutte contre l’exclusion, à laquelle s’associe notamment Martin Hirsch, Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Les entreprises alimentaires sont engagées depuis de nombreuses années auprès des associations d’aide alimentaire, en contribuant notamment à leur approvisionnement L’ANIA souhaite que ces efforts prennent encore davantage d’ampleur. Pour cela, elle est en train de finaliser avec la Fédération du Commerce et de la Distribution un Guide de bonnes pratiques du don alimentaire : cet outil pédagogique, qui sera diffusé début avril, encourage et guide les entreprises désireuses de s’impliquer, en montrant de façon claire et simple qu’être solidaire est à portée de toutes les entreprises volontaires. A bon entendeur…
Le Partenariat signé avec Christine Boutin formalise également l’engagement du secteur agroalimentaire dans des actions d’insertion des bénéficiaires de l’aide alimentaire, comme à travers le Programme Alimentation et Insertion.
Depuis 2003, le Programme Alimentation et Insertion, réalisé en coordination avec les pouvoirs publics, le PNNS, les associations d’aide alimentaire et trois entreprises mécènes représentées par l’ANIA (la fondation Nestlé, Kraft Food et Eurogerm) répond ainsi aux enjeux liés à l’alimentation et à l’insertion des personnes en situation de précarité, bénéficiaires de l’aide alimentaire en France, en leur donnant quelques clés pour adopter les bons comportements alimentaires et s’orienter vers une hygiène de vie équilibrée. Concrètement depuis 6 ans, 1,5 millions de calendriers proposant des recettes faciles à cuisiner, nutritionnellement équilibrées et réalisables à petits prix ont été distribués aux bénéficiaires dans les associations, 150 000 affiches d’information nutritionnelle ont été apposées dans les locaux des associations, et 18 000 guides de formation sur la nutrition ont été mis à disposition des bénévoles !

Un rapport produit dans le cadre de Truefood, projet européen pour favoriser l’innovation dans les produits traditionnels, propose un inventaire de bonnes pratiques pour la gestion de la chaîne logistique et le marketing. Basé sur 45 études de cas européens (success stories), il identifie différents outils permettant de gérer de façon optimale les relations tout au long de la chaîne de production et d’améliorer la confiance et la collaboration entre les partenaires. Parmi ceux-ci on trouve notamment la mise en réseau, l’approche collaborative de la chaîne, la mutualisation des ressources, la mise en place de stratégies marketing,…