Flash n° 677

Les entreprises alimentaires sont profondément attristées par la disparition de Jean-Paul Charié, député du Loiret et rapporteur de la LME.
Très impliqué dans le dossier des relations commerciales, Jean-Paul Charié a œuvré avec ténacité pour améliorer l’équilibre des échanges entre industriels et distributeurs. Nous regretterons sa force de conviction, son enthousiasme et sa sincérité. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

Comme chaque année, les mois d’octobre et de novembre sont les mois des débats sur l’Alimentation et la Santé. Cette année, au-delà du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) traditionnellement examiné à ces dates au Parlement, les discussions ont été particulièrement riches, avec d’une part la mise en place de la Commission Elysée pour la prévention et la prise en charge de l’Obésité, d’autre part, le lancement de la campagne INPES sur le gras, le sucre, le sel, et enfin la publication de la 3ème enquête OBEPI qui met à jour les chiffres sur l’obésité.

Contairement à ce qui a pu être dit, l’ANIA s’est très peu exprimée, afin de ne pas alimenter la polémique.
Ainsi, nous n’avons pas fait pression pour que la campagne INPES ne sorte pas…
Nous ne sommes pas non plus à l’origine de la création de la commission Elysée …

En tant que représentant du secteur agroalimentaire et de ses 10000 entreprises, nous n’avons fait que notre mission :

• Faire connaître notre position sur le projet de campagne de l’INPES.
• Rappeler que nous souhaitons travailler sur une approche plus positive, fondée sur l’information, l’éducation et la pédagogie, et menée auprès des consommateurs et des entreprises, pour qu’elles poursuivent les efforts engagés.
• Communiquer sur les initiatives menées par les professions et les entreprises en matière d’alimentation-santé.

La Commission Elysée devrait présenter ses conclusions à Nicolas Sarkozy mi-décembre. Le Président de la République prendra des initiatives sur cette base. Par ailleurs, le projet de loi de Modernisation de l’Agriculture devrait lancer une politique de l’alimentation globale et ambitieuse.

A travers ces initiatives, nous espérons que le débat pourra prendre de la hauteur, et permettre à des acteurs jusque là systématiquement confrontés à des oppositions de principe, de travailler ensemble avec un seul objectif : s’attaquer aux facteurs multiples de l’obésité en France.

Le 4 novembre dernier, le premier colloque organisé par OBSERVIA, sur le thème « L’emploi d’aujourd’hui, l’emploi de demain dans les industries alimentaires » a rassemblé plus d’une centaine d’acteurs de l’emploi et de la formation.
Les échanges entre les participants ont démontré la nécessité d’inscrire l’action d’OBSERVIA dans le cadre plus large d’une démarche d’enrichissement du dialogue social, de valorisation et de promotion des métiers de l’industrie agroalimentaire, ainsi que du développement de l’emploi et des compétences.

Le Projet de Loi de Finances 2010 prévoyait de mettre en place une TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) sur le transport routier de marchandises. L’ANIA, comme de nombreux autres secteurs industriels, était opposée à ce dispositif qui aurait pesé lourdement sur les chargeurs et sur l’économie dans son ensemble, sans pour autant favoriser un report modal ou apporter des bénéfices environnementaux. Cette disposition a finalement été abandonnée lors de son examen par l’Assemblée Nationale fin octobre 2009.

La plateforme Food for life France, qui réunit entreprises, instituts de recherche, organismes financeurs et pouvoirs publics, a pour mission de promouvoir la recherche et l’innovation (R&I) dans le secteur agroalimentaire français. Elle a démarré le 3 novembre dernier un véritable tour de France. Son but?
Informer les entreprises sur les partenariats financiers et techniques disponibles pour les aider dans leurs activités de R&I. Après la réunion de lancement, qui s’est tenue le 3 novembre dernier à Clermont-Ferrand et a réuni l’ensemble des acteurs de la R&I en Auvergne, c’est en Bretagne puis en Bourgogne et en Lorraine que se tiendront les prochaines journées d’information et d’échanges sur ce thème.

Retour sur la réunion de lancement

La réunion en Auvergne a permis aux nombreuses PME présentes de s’informer sur l’ensemble des dispositifs d’aide à la R&I accessible auprès du Conseil général, de la DRAAF, d’OSEO… Mais également de rencontrer les instituts de recherche locaux et d’avoir un panorama complet de leurs domaines de compétences et des possibilités de collaboration. Ces échanges très ciblés ont fait de cette journée un succès et ont permis l’identification et la mise en relation au niveau régional de tous les acteurs de la R&I, étape indispensable pour dynamiser la recherche en agroalimentaire au niveau local.

Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, a lancé mi-octobre les Etats Généraux de l’Industrie… Au pas de charge. L’objectif est ambitieux, d’autant que la France ne s’était pas penchée sur le sujet depuis longtemps! En février 2010, Nicolas Sarkozy annoncera les nouvelles orientations qui viseront à conserver et développer le tissu industriel français en perte de vitesse sur la place internationale.
Les industries agroalimentaires, qui représentent 17 % du chiffre d’affaires de l’industrie nationale, auront une place de choix dans les débats. Elle s’est vu confier un groupe ad hoc sur l’agroalimentaire, présidé par JeanRené Buisson, au sein du groupe biens de consommation. Les ateliers en régions viendront, quant à eux, enrichir et éclairer les discussions des groupes nationaux…. Une dynamique engagée que l’on ne peut que saluer si elle débouche sur un plan d’actions concret. Il ne tient qu’à nous de travailler collectivement pour faire remonter les grands enjeux de demain de l’industrie agroalimentaire.

L’ANIA s’est associée à l’initiative d’Agropole en 1994, pour organiser chaque année un Concours National de la Création d’Entreprises Innovantes en Agroalimentaire.
Cette manifestation a reçu le partenariat actif d’OSEO, du SIAL, de l’IPA, de RIA et de l’APCE. Elle est sponsorisée par Ernst & Young.
Le Concours national, doté de 60 000 €, comprend deux catégories :

• Deux prix en création d’entreprises agroalimentaires innovantes et à vocation industrielle
• Un prix spécial développement ouvert à des entreprises agroalimentaires de moins de 3 ans au 30 avril 2010, date de clôture du concours.

Le jury composé de grands noms de l’agroalimentaire, de la distribution et de l’accompagnement à la création d’entreprises se réunira en septembre 2010, et les Prix seront remis au prochain SIAL en octobre 2010.