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Flash n°688 – Janvier 2011

Crises alimentaires, volatilité des matières premières, prix des emballages et de l’énergie, menaces de taxation, attaques médiatiques en tout genre… Ce début d’année est particulièrement dense pour notre secteur. Nous traversons en effet une période complexe à laquelle s’ajoute une relation avec les distributeurs de plus en plus tendue.

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    Saviez-vous que 98% des industries alimentaires sont des TPE-PME ?


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    L’industrie agroalimentaire française est la plus importante du pays par le chiffre d’affaires

    L’édito de Jean-René Buisson

    Crises alimentaires, volatilité des matières premières, prix des emballages et de l’énergie, menaces de taxation, attaques médiatiques en tout genre… Ce début d’année est particulièrement dense pour notre secteur. Nous traversons en effet une période complexe à laquelle s’ajoute une relation avec les distributeurs de plus en plus tendue.

    Le 2 février dernier, Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire, et Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat chargé notamment du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, et de la Consommation, ont réuni l’ensemble des acteurs de la filière (producteurs, industriels et distributeurs). Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur la situation de blocage des négociations commerciales dans un contexte sans précédent de hausse du prix des matières premières. A moins d’un mois de la fin des négociations, les entreprises agroalimentaires subissent aujourd’hui l’envolée du prix des matières premières sans pouvoir la répercuter auprès des distributeurs qui refusent systématiquement toute hausse de tarifs. Une réaction responsable de l’ensemble des acteurs de la filière devient plus qu’urgente. Il en va de la compétitivité de nos entreprises et du maintien de nos 400 000 emplois ! C’est pourquoi, nous avons demandé aux pouvoirs publics une application stricte de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME). J’ai d’ailleurs saisi Nicolas Sarkozy de la question et lui ai demandé de nous recevoir dans les plus brefs délais.

    En 2011, nous suivrons de très près la question des relations industrie-commerce, mais d’autres sujets ont toute notre attention. Renouer le dialogue avec l’ensemble de la filière est également notre priorité. Seule une approche globale permettra à notre secteur de maintenir sa place de première industrie française et de regagner des places à l’export. C’est la raison pour laquelle, j’ai accepté la Vice-présidence du comité stratégique filière agroalimentaire installé au moins de novembre dernier par Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique et Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire. Ce comité porte sur quatre axes de travail prioritaires : l’export, la relation filière, le développement durable et l’image du secteur. Par ailleurs, nous mènerons cette année de nombreuses actions pour valoriser l’image de l’agroalimentaire et devenir l’industrie préférée des Français. Nous avons ainsi réalisé un baromètre d’image, en partenariat avec le cabinet GFK. Les premiers résultats nous ont agréablement surpris ! En effet, contrairement aux idées reçues, plus de 60 % des consommateurs ont une image positive du secteur. Il est même plus apprécié que d’autres comme le textile, l’automobile ou encore la grande distribution, mais nous avons encore du chemin à parcourir. Nous devons notamment reprendre la parole auprès des consommateurs afin de leur expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons quotidiennement pour leur garantir une alimentation variée, équilibrée et source de plaisir ! Enfin, nous resterons vigilants sur la question de l’environnement. Nous veillerons à concilier enjeux environnementaux et compétitivité de nos entreprises. De vastes chantiers nous attendent donc en 2011 et nous serons au rendez-vous !

    Jean-René Buisson

    Economie

    Résultats du baromètre d’image de l’industrie agroalimentaire

    L’ANIA a dévoilé le 31 janvier dernier les résultats du baromètre d’image de l’industrie agroalimentaire réalisé en partenariat avec le cabinet d’études GFK. Il ressort de cette enquête que plus de 60 % des consommateurs français ont une perception positive du secteur. Plus en détail, ce baromètre met en évidence que, pour les consommateurs, l’alimentation est le premier facteur qui permet de préserver sa santé. 88 % d’entre eux considèrent qu’une alimentation variée, saine et équilibrée y contribue, devant la pratique d’un sport ou encore le sommeil. S’ils ont une bonne image du secteur, c’est que 75 % d’entre eux reconnaissent que l’industrie agroalimentaire répond à leurs besoins grâce à une large offre de produits et 72 % grâce à la variété de l’offre, tout en déplorant une hausse des prix et une certaine standardisation. Malgré ces bons résultats, le secteur rencontre des difficultés de recrutement. Dans les cinq prochaines années, 17 000 emplois seront potentiellement à renouveler soit plus de 3 000 par an ! Ce manque d’attractivité n’est pas lié à une image négative mais plutôt au manque de vision claire qu’ont les consommateurs du secteur. En effet, près de 50 % d’entre eux n’en ont pas une connaissance claire et précise. La plupart des Français ont tendance à confondre l’agroalimentaire avec l’agriculture ou la grande distribution. L’ANIA devra donc travailler à améliorer cette connaissance.

    Pour recevoir l’étude, veuillez contacter Nicole Mangel : nmangel@ania.net

    Environnement

    Autorisation du 44 tonnes pour les produits agroalimentaires

    Après de longs mois de discussions et de mobilisation de l’ANIA, aux côtés de la FNSEA, de l’AUTF, de Coop de France et de la FNTR, l’utilisation de véhicules de 44 tonnes pour le transport de produits agricoles et agroalimentaires est désormais autorisée. Cette mesure est un élément important pour la compétitivité de nos entreprises et permet de nous hisser au même niveau que d’autres pays européens, dans lesquels cette autorisation est en vigueur depuis plusieurs années. Selon les études officielles, le gain de productivité attendu est de l’ordre de 5 à 10 % et ceci, au profit des entreprises et de l’environnement.

    Eco-Emballages et Adelphe réagréés pour 6 ans

    Eco-Emballages et Adelphe ont été réagréés par les pouvoirs publics pour une durée de 6 ans. Consciente des enjeux pour les entreprises agroalimentaires, l’ANIA s’est fortement mobilisée aux côtés d’Eco-Emballages. Grâce à cette action, ce nouvel agrément s’inscrit dans la performance environnementale et économique des entreprises, notamment vis-à-vis de leurs homologues européens. Afin d’atteindre l’objectif de 75 % de recyclage des déchets d’emballages ménagers défini par le Grenelle, une enveloppe globale de 640 millions d’euros devra être affectée au dispositif, nécessitant donc une implication toujours plus forte des entreprises.
    Pour plus d’informations, veuillez contacter Estelle Panier : epanier@ania.net

    Qualité-nutrition

    Lancement de la 7ème édition du Programme Alimentation & Insertion

     

    En France, le nombre de repas distribués par les associations d’aide alimentaire ne cesse d’augmenter. En effet, plus de 3,2 millions de personnes ont bénéficié de l’aide alimentaire en 2009 contre 2,8 en 2008. Un nombre important de personnes en situation de précarité ou d’exclusion souffre également d’une alimentation déséquilibrée. Face à ce constat alarmant, l’ANIA, la Fondation d’entreprise Nestlé France et le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL), se sont réunis le 25 janvier dernier pour lancer la 7ème édition du Programme Alimentation & Insertion (PAI) en présence de Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du Logement, en charge de la lutte contre l’exclusion. Issu d’un partenariat étroit entre l’ANIA, le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire, le PAI agit pour aider à améliorer l’équilibre alimentaire des personnes en situation de précarité ou d’exclusion et pour créer du lien social. 400000 calendriers comprenant des recettes élaborées par les usagers et 28 000 affiches proposant des conseils nutritionnels ont été distribués. Plus d’un million de personnes ayant recours à l’aide alimentaire en ont ainsi bénéficié. Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs du PAI souhaitent non seulement pérenniser le programme mais surtout le faire monter en puissance grâce à de nouveaux mécènes. Rejoignez-nous vite !

    Pour nous rejoindre, contactez Cécile Rauzy :crauzy@ania.net ; Pour plus d’informations, rendez-vous sur ania.net

    « Trop la Pêche ! » Saison 2 sur vos écrans à compter du 12 février 2011

    Forts du succès de la première édition, les annonceurs de l’agroalimentaire, regroupés au sein de l’ANIA, et les chaînes de télévision lanceront le 12 février 2011 la deuxième saison de « Trop la pêche ! ». Cette série de mini-reportages à visée éducative, portant sur la l’alimentation et la santé, fera découvrir aux 6-12 ans et à leurs familles, le quotidien d’enfants animés par une passion sportive, artistique ou culturelle. Avec ces programmes, les annonceurs et les chaînes poursuivent les engagements pris en février 2009 lors de la signature avec les Ministres de la Santé et de la Culture de la charte « pour promouvoir une alimentation équilibrée et une activité physique dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision ». Les 10 programmes diffusés en 2010, ont été complétés par 5 nouveaux épisodes. Les 15 films seront multi-diffusés sur l’ensemble des grandes chaînes nationales, de la TNT et des chaînes thématiques « jeunesse », à compter du 12 février 2011.
    Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.troplapeche.fr

    Information du consommateur et étiquetage nutritionnel

    La phase de première lecture sur le projet de règlement européen « Information du consommateur » s’est achevée en décembre dernier avec l’adoption par les Etats membres de leur accord politique. L’ANIA se félicite que les Etats membres aient validé la proposition de la Commission européenne sur l’étiquetage volontaire des Repères Nutritionnels Journaliers (RNJ ou GDAs). L’ANIA a toujours défendu les RNJ, qui fournissent une information factuelle et objective et permettent aux consommateurs de déterminer facilement quelle proportion de leurs besoins est couverte par une denrée. Le Conseil et le Parlement suppriment les régimes nationaux, auxquels l’ANIA s’est opposée depuis le début. Le but du règlement étant l’harmonisation, il n’est pas souhaitable de laisser la possibilité à chaque Etat membre de prendre des dispositions complémentaires. Cela pourrait conduire à une confusion du consommateur avec le risque de coexistence de différents systèmes d’étiquetages nutritionnels dans le même Etat membre. Enfin, nous sommes inquiets des mesures sur l’étiquetage de l’origine de(s) l’ingrédient(s) primaire(s). Sous conditions, l’indication de l’origine d’un ingrédient « majeur » ou « caractéristique » pourrait être obligatoire. Si cette disposition reste en l’état à l’issue de la deuxième lecture, l’ANIA sera très vigilante sur les mesures d’application à rédiger par la Commission dans les deux ans de l’entrée en vigueur du règlement. Par ailleurs, le Conseil propose que la Commission mène dans les trois ans une large étude d’impact sur l’introduction de règles sur l’étiquetage de l’origine. Plusieurs produits sont concernés, tels que les produits laitiers, ou tout ingrédient qui compose une denrée à plus de 50 %. L’ANIA rappelle que si la traçabilité permet à tout opérateur de connaître la provenance de ses ingrédients, il lui est impossible d’adapter son étiquetage en fonction des différentes zones d’approvisionnement. L’accord politique du Conseil doit être transmis au Parlement européen dans les mois à venir. Les parlementaires auront alors maximum quatre mois pour se positionner en deuxième lecture. Les discussions devraient donc se poursuivre et mobiliser l’ANIA pendant toute l’année 2011.
    Pour plus d’informations, veuillez contacter Camille Helmer : chelmer@ania.net

    Relations Industrie – Commerce

    L’esprit de la LME confirmé par le Conseil Constitutionnel

    L’ANIA se félicite de la décision rendue le 13 janvier dernier par le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par neuf enseignes, sur la notion de « déséquilibre significatif ». Inscrite dans la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) votée en 2008, celle-ci vise à protéger les entreprises agroalimentaires des pratiques abusives de la grande distribution (refus systématiques des conditions générales de vente et des tarifs, déréférencements…). Le Conseil constitutionnel a en effet jugé que cette notion ne portait pas atteinte au principe de la légalité des délits et des peines, contrairement à ce qu’affirment les distributeurs. En réaffirmant la notion de « déséquilibre significatif », le Conseil constitutionnel renforce la légitimité de la LME. Les neuf assignations, diligentées par le ministre de l’économie pour pratiques commerciales abusives en novembre 2009, vont enfin pouvoir aboutir. Afin d’éviter l’aggravation des dérives constatées depuis deux ans, l’ANIA demande aux pouvoirs publics une application effective de la LME. Celle-ci passe par une poursuite des contrôles de l’administration et enfin, la construction d’une jurisprudence sans équivoque.

    Pour plus d’informations, veuillez contacter Rachel Blumel : rblumel@ania.net

    Nomination

    Martine Laville nommée Présidente de la Fondation française pour l’alimentation et
    la santé

    Le Conseil d’administration de la Fondation française pour l’alimentation et la santé, réuni le 13 janvier dernier, a élu Martine Laville, Professeur des Universités et Praticien hospitalier, à sa présidence. Le Professeur Martine Laville exerce ses activités professionnelles au CHU Lyon Sud au sein du Service Endocrinologie – Diabétologie –Nutrition. Martine Laville dirige par ailleurs le Centre de recherche en nutrition humaine (CRNH) Rhône-Alpes. Elle est également présidente du Conseil scientifique du Centre de recherche de l’Institut Paul Bocuse et coordinatrice du projet d’infrastructure nationale de recherche en nutrition humaine Nutripôle. Le Conseil d’administration a également nommé Daniel Nairaud à la direction générale de la Fondation. La Fondation française pour l’alimentation et la santé, qui est en cours de reconnaissance d’utilité publique, a pour objet l’étude et la mise en valeur d’une alimentation source de plaisir et de santé. Elle soutiendra la recherche, notamment sur les déterminants des comportements alimentaires, contribuera à l’éducation alimentaire et favorisera le dialogue entre Science et Société au sujet de l’alimentation.
    Contact : fondation@alimentation-sante.org