HomeVie et Actualité de l'AgroalimentaireLu dans la presse : Les Brasseurs de France et la Fédération nationale de l’industrie laitière restent adhérents de l’Ania pour renforcer le collectif de l’agroalimentaire

Lu dans la presse : Les Brasseurs de France et la Fédération nationale de l’industrie laitière restent adhérents de l’Ania pour renforcer le collectif de l’agroalimentaire

L’Ania ramène les entreprises agroalimentaires dissidentes dans son giron” par les Echos

L’Association nationale des entreprises industrielles de l’alimentation est sortie de la tourmente : la fédération nationale des industries laitières et les Brasseurs de France renoncent à quitter l’organisation, désormais plus en phase avec leurs attentes.

La tempête à l’Ania est passée. Les deux plus gros contributeurs au budget de l’Association nationale des entreprises industrielles de l’alimentation ont dit renoncer à quitter le navire lors du Conseil d’administration du 9 décembre. Le départ de la Fédération des industries laitières (FNIL) et des Brasseurs de France, annoncé en juin pour le début 2025, aurait privé l’organisation du tiers (900.000 euros) de son budget et considérablement fragilisé l’ANIA.

« La donne a changé », a déclaré aux « Echos », François-Xavier Huard, directeur général de la Fédération nationale de l’industrie laitière (FNIL) pour expliquer sa décision. « Les points d’alerte sont en cours de résolution. Les nouveaux dirigeants Jean-François Loiseau et Maxime Costilhes ont engagé une réelle dynamique. L’Ania a été refondée, la gouvernance profondément revue. Les priorités sont clairement définies ».

Le conseil d’administration, jugé pléthorique par les dissidents, a été restreint, le comité exécutif revu, les cotisations et les droits de vote « rationalisés ». L’industrie agroalimentaire traverse « une situation complexe. Il était important d’envoyer des signaux clairs ». Pas question de blanc-seing pour autant. François-Xavier Huard dit rester « très vigilant. Nous avons été refroidis à plusieurs reprises. Nous avons nos exigences. Nous serons vraiment en mesure d’apprécier les fruits du changement à la fin du premier trimestre l’année prochaine ».

Les Brasseurs de France disent pour leur part avoir eu besoin de mener « une réflexion stratégique en interne » avant de prendre finalement la décision de rester membres de l’Ania . « La manière dont la nouvelle équipe se projette et sa façon de placer l’unité au

centre des préoccupations nous convient. C’est un signe primordial dans le contexte politico-économique très instable auquel nous sommes tous confrontés », a déclaré aux « Echos » Magali Filhue, la déléguée générale des Brasseurs de France. « Nous avons

retrouvé les éléments essentiels au fonctionnement de l’Ania. Une vision, un jeu collectif et une vraie dynamique, qui répercutent bien nos difficultés et nos préoccupations de compétitivité. »

Jean-François Loiseau, président de la coopérative céréalière Axéréal, a été élu président de l’Ania en juin. Il a succédé à Jean-Philippe André, ex-directeur du confiseur allemand Haribo. Un de ses objectifs est de « faire mieux comprendre les réalités de l’industrie agroalimentaire aux parlementaires afin d’éviter des décisions malheureuses, susceptibles d’entraver leur activité et leurs projets ». Jean-François Loiseau estime que ses activités dans l’agriculture et son expérience à la tête pendant vingt ans d’une très grosse coopérative sont « un réel atout » pour l’Ania . « Plus que jamais, les destins de l’amont agricole et de l’industrie sont intimement liés. Nous avons collectivement besoin de retrouver en urgence de la compétitivité pour toute la filière alimentaire », a-t-il déclaré aux « Echos ».

À noter

La France compte 20.000 entreprises agroalimentaires, qui emploient 500.000 personnes sur l’ensemble du territoire. L’agriculture et l’agroalimentaire dégagent le troisième excédent du commerce extérieur français, après l’aéronautique et le spatial (30,8 Md€), les parfums et la cosmétique (19,7 Md€). A 6,5 milliards d’euros en 2023, cet excédent a « reculé de 36 % par rapport au montant élevé atteint en 2022 », indique Agreste, notamment en raison de la chute des prix des céréales.