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Fin des négociations commerciales
Lundi 28 février dans LSA, Jean-Philippe André dressait une première analyse des négociations commerciales et partageait les premières leçons de la loi EGAlim2 : « Le compte n’y est pas. Cette loi intervient dans un contexte chaotique et inédit. L’ANIA soutient l’esprit de la loi qui vise à sanctuariser le revenu des agriculteurs mais ça fonctionne dans un ancien monde, quand l’inflation était contenue. Tandis que les pays européens ont pris en compte les hausses, la France fait partie des exceptions. On se singularise et on fragilise la compétitivité de la France ».
Interrogé par l’AFP, il a aussi rappelé qu’EGAlim2 avait « saucissonné le problème en sanctuarisant la part revenant aux agriculteurs via la prise en compte de leurs coûts de production, laissant de côté ceux des industriels (emballages, énergie, transport) ».
Jean-Philippe André a également participé à la table ronde EGAlim 2 du bilan des négociations commerciales sur le SIA organisé par le Ministère aux côtés de Julien Denormandie, Grégory Besson Moreau, Christiane Lambert, et Dominique Schelcher : « L’industrie agroalimentaire, ce sont 15 000 entreprises dont l’essentiel sont des PME-TPE. Nous soutenons EGAlim2 depuis le début dans l’esprit et dans la forme. En réfléchissant en filière on ne peut que soutenir cet élan. Malgré la bonne volonté de ceux qui ont fait EGAlim, il y a des effets de bord : la reprise économique, les matières premières agricoles mais également les matières premières industrielles. »
Mardi, sur RTL il déclarait : « les hausses demandées par les entreprises alimentaires sont légitimes, après 8 années consécutives de déflation. Il faut augmenter les prix, c’est la réalité économique. Notre problème sera de savoir si on arrive à traduire les hausses de prix qu’on constate sur les matières premières agricoles et industrielles. C’est vraiment un gros sujet d’anxiété pour nos entreprises à quelques heures de la fin des négociations ».
Mercredi matin, quelques heures seulement après la fin des négociations commerciales, Jean-Philippe André était en direct de la matinale d’Europe 1 pour répondre aux questions de Julien Pearce et pour constater, une fois encore, le déni économique actuel : « Cette année encore nous n’avons pas dérogé à terminer les négociations dans un round final houleux et compliqué qui est malheureusement propre à notre pays avec un contexte très particulier (…) En moyenne on peut considérer qu’il nous fallait environ 6 points pour couvrir l’ensemble des hausses et hier soir, on pouvait considérer (mais on fera les comptes dans les prochains jours) qu’à minima il doit manquer entre 2 et 3 points de couverture de ces hausses et je rappelle que l’industrie agroalimentaire c’est 200 milliards donc on est pas loin de dire que 6 milliards de marges ce sont évaporés en une nuit hier soir (…) Notre industrie première de France est cœur d’une filière mais aussi d’une bataille très dure que se livrent les grands distributeurs entre eux. Mais le déni économique est encore plus grave que leurs pratiques et il va conduire certaines de nos entreprises à se poser des questions de survie dans les 12 mois à venir. Je le redis, le déni économique c’est ne pas affronter la réalité alors qu’autour de nous tous les pays sont capables de régler ce genre de problème. »
Il a ensuite poursuivi son intervention dans la matinale de France Inter et de France Info pour dénoncer « la valeur colossale perdue en une nuit pour les entreprises alimentaires » et rappeler que « notre secteur ne supporte plus d’être la variable d’ajustement entre les agriculteurs et la grande distribution ».
Jean-Philippe André a également participé en direct du plateau de Public Sénat, à une table ronde avec Jean-Baptiste Moreau – Député (LREM) de la Creuse, Marine Raffray – Economiste des chambres d’agriculture, Quentin Mathieu – responsable économie de la Coopération Agricole et Patrick Bénézit – Secrétaire général adjoint FNSEA.
Interviewé dans la foulée par le JT France 2 (replay via ce lien) et de France 3 (replay via ce lien) il a ensuite fermement dénoncé le combat de parts de marché que se livrent les enseignes de la grande distribution : “L’industrie alimentaire ne peut pas être l’otage d’une stratégie comerciale entre ses grands groupes”. Il a également rappelé qu “une “ négociation qui ne prend pas en compte 60% du tarif n’est pas une bonne négociation. L’Industrie agroalimentaire va-t-elle encore devoir rogner sur ses marges, ne pas investir et prendre le risque que certaines entreprises périclitent ? ”
Enfin après 3 jours passé sur le Salon de l’Agriculture, son marathon médiatique s’est achevé sur le plateau de BFM Business dans le grand journal de l’éco de Thomas Sasportas ou il est longuement revenu sur les besoins tarifaires des entreprises dans un contexte très perturbé : “La matière première agricole représente environ 40% d’une hausse de 5% (…) mais reste les 60% pour lesquels je suis raisonnablement pessimiste puisque dans les négociations, dans le meilleur des cas ça a été pris en compte à 10 ou 20%, dans le pire des cas ça a été ignoré et si sur les 5 points de marges demandés vous en avez 3 qui sont ignorés c’est catastrophique! (…) Cette année on ne parlera pas de déflation, on va parler tout simplement de destruction pure et simple de valeurs.”
IL s’est également exprimé dans la PQR / PQN et notamment dans :
Ouest France – 02/03/2022 : La difficile revalorisation des prix alimentaires
« Il va manquer deux à trois points de hausse pour couvrir les coûts industriels, on ne peut pas se le permettre », a dénoncé le président de l’ANIA Jean-Philippe André.
Le Parisien – 02/03/2022 : Négociations commerciales dans la grande distribution : vers une hausse des tarifs de 3 à 4% en rayons
« Nous avons pris beaucoup de retard. Ce week-end, le taux de signature avoisinait 60 % pour les PME, mais 10 % seulement pour les entreprises de taille intermédiaire et les grands groupes », évalue Jean-Philippe André, le président de l’Association nationale des industries agroalimentaires.
Impact de la guerre en Ukraine sur la filière agroalimentaire
Également interrogé par BFM et par Europe 1 au sujet de la situation en Ukraine, Jean-Philippe André a déclaré que cette guerre aurait inévitablement un impact sur les prix (CF dépêche AFP) “Inévitablement, on va être impactés comme les autres pays européens par la crise ukrainienne. On sait que cette crise ukrainienne viendra s’ajouter à une situation compliquée. On se met dans cet état d’esprit d’anticiper un deuxième choc de hausse de coûts qui va se présenter devant nous dans les prochaines semaines”. Vendredi, en fin de journée, l’ANIA et la Coopération Agricole ont communiqué par voie de CP commun pour demander des mesures d’urgence . Vous trouverez en pièce-jointe le communiqué de presse déjà repris par LSA.
Signature du CSF Agroalimentaire
Jean-Philippe André, également président du Comité stratégique de la filière agroalimentaire et Dominique Chargé, président de la Coopération Agricole ont signé cette semaine au SIA le premier avenant au Contrat stratégique de la filière Agroalimentaire (CSFA) en présence de Julien Denormandie et d’Agnès Pannier-Runacher. Vous trouverez le communiqué de presse de l’ANIA via ce lien et celui du Ministère via celui-ci.
Note de conjoncture économique – Février 2022
De nombreuses tensions sont présentes sur les marchés d’approvisionnement en matières premières agricoles et industrielles. A ce contexte s’ajoutent ces derniers jours les incertitudes entre l’Ukraine et la Russie. A travers sa dernière note de conjoncture publiée la semaine dernière, l’ANIA met à votre disposition des éléments d’analyse économique sur la base de données publiques (INSEE, EUROSTAT, FAO et CNR essentiellement). Pour plus d’informations n’hésitez pas à contacter Mamadou Gueye, chargé de mission économique : mgueye@ania.net
Enfin après 3 jours passé sur le Salon de l’Agriculture, son marathon médiatique s’est achevé sur le plateau de BFM Business dans le grand journal de l’éco de Thomas Sasportas (replay via ce lien) ou il est longuement revenu sur les besoins tarifaires des entreprises dans un contexte très perturbé : “La matière première agricole représente environ 40% d’une hausse de 5% (…) mais reste les 60% pour lesquels je suis raisonnablement pessimiste puisque dans les négociations, dans le meilleur des cas ça a été pris en compte à 10 ou 20%, dans le pire des cas ça a été ignoré et si sur les 5 points de marges demandés vous en avez 3 qui sont ignorés c’est catastrophique! (…) Cette année on ne parlera pas de déflation, on va parler tout simplement de destruction pure et simple de valeurs.”