Messieurs les Ministres, cher Guillaume, Cher François,
Mesdames et messieurs les Présidents,
Mesdames et messieurs les directeurs généraux et directeurs,
Mesdames et messieurs les administrateurs ANIA,
Mesdames et messieurs les membres des fédérations et des ARIA,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Chers invités,
Chers Amis,
Je voulais tout d’abord vous souhaiter une très bonne année 2018,
Une bonne santé,
De belles réussites dans vos projets personnels comme professionnels,
Et bien sûr une bonne alimentation !
50 ans ! Et oui cette année notre ANIA fêtera ses 50 ans,
– Quelle idée en 1968 de créer une ANIA ?
– Quelle motivation ?
– Pourquoi, pour qui ?
– QUEL BUT ?
– Peut-être déjà celui de fédérer des entreprises alimentaires :
o De toutes tailles
o De tous métiers
o De toutes régions
o De tout statut
– Celui d’offrir et de garantir aux consommateurs citoyens des produits
o De qualité
o D’une grande diversité
o A un prix accessible
Des produits
o plus sûrs
o plus sains
o plus durables
– Celui de rapprocher ceux qui produisent de ceux qui consomment
– Celui de rapprocher ceux qui cultivent et élèvent…
o de ceux qui transforment,
o de ceux qui distribuent
– Celui de valoriser et respecter le travail des uns et des autres
Et certainement celui de construire un avenir pour tous
– Evoquer avec l’Etat, les administrations concernées, toutes les parties-prenantes, les grands sujets de l’agroalimentaire
– Défendre et promouvoir une alimentation de qualité…
Aurait-on imaginé un instant en 1968 cette « guerre des prix », cette guerre interminable entre distributeurs que nous subissons tous de plein fouet.
– Qui commence, et c’est bien triste mais c’était prévisible, à faire des morts dans chaque camp…
– Qui détruit de la valeur et plus encore de la confiance !
– C’est terrible … c’est inadmissible !
Et si aujourd’hui était venu le temps de faire la paix !
– De cesser cette guerre des prix mortifère
– De cesser ces prix abusivement bas
o qui tuent des agriculteurs
o qui tuent des entreprises
o qui tuent la confiance
o qui pénalisent à moyen terme nos consommateurs
o et qui inquiètent même le président de la République
o Son Premier ministre
o Bercy, Varennes, Grenelle
Un vœu et si il n’y en avait qu’un : faire la paix
– Les Etats généraux de l’alimentation ont soulevé un immense espoir.
– Cet espoir doit se manifester par des actions et de vrais engagements de tous.
– Nous devons utiliser les contributions de ces Etats généraux de l’alimentation pour
o recréer des relations de confiance entre tous les acteurs de la filière, privés et publics !
o recréer de la valeur pour tous les acteurs de la filière
– par un prix plus juste,
– un prix acceptable,
– un prix qui redonne de la fierté à nos métiers.
MAIS à quelques semaines de la fin des négociations 2018,
Très directement ………on n’en prend pas le chemin !
– Le constat est inquiétant et sans appel :
– Encore et toujours la guerre des prix !
– Ce constat que nous faisons grâce à notre Observatoire des négociations commerciales depuis plusieurs années est aujourd’hui confirmé par les services de l’Etat
– Il est partagé par tous… sauf par les distributeurs !
– Les mauvaises pratiques, les comportements irrespectueux perdurent.
– C’est pour moi inacceptable! Je suis furieux !
– Cela fait 5 ans que l’on essaie de nous endormir … de m’endormir … avec de beaux discours !
– Et chaque année … est pire que la précédente.
– Faut-il attendre d’être au pied du mur pour bouger ?
o Combien d’emplois allons-nous encore détruire avant de réagir ?
o Combien d’investissements retardés voire abandonnés ?
Cela me rend vraiment amère … je le répète :
– Nous sommes une filière stratégique pour la France
– Nous sommes l’emploi et l’investissement sur les territoires
– Nous avons des relations constructives
o Avec nos partenaires sociaux
o Avec nos administrations
o Avec chaque ministère
Alors à quoi jouons-nous ? Et pourquoi jouent-ils au premier qui tombe ?
En continuant, ce jeu destructeur, la grande distribution prend le risque et la responsabilité :
– d’appauvrir notre secteur
– d’appauvrir notre offre
– d’appauvrir nos produits
C’est inacceptable !
Alors oui, au regard de ce qui se passe :
– Une loi est indispensable
– Un durcissement des contrôles et des sanctions est nécessaire
Mais avant cela :
– c’est dès les prochains jours que les engagements de tous les distributeurs devront se traduire en actes !
– Faute de quoi l’esprit des Etats généraux ne survivra pas au-delà du 1er mars 2018.
Dommage, nous pourrions pu faire « Autrement mieux ».
Notre ANIA à 50 ans
– Elle doit désormais écrire une nouvelle page
– S’inscrire dans l’avenir
– Se moderniser
– Agir pour le bien de chaque entreprise et de chaque consommateur
– Repenser son organisation
– Mettre le consommateur-citoyen au cœur de son action
Cela veut dire :
+ Plus de transparence
+ D’information
+ De sécurité
+ De qualité
+ D’innovation
+ De service
+ De digital
+ D’international
Et ça nous pouvons le faire !
Nous savons le faire !
Nous devons avoir la « RSE ATTITUDE »
Nous devons penser en permanence :
– Qualité
– Sécurité
– Préservation des ressources
– Diminution du gaspillage
– Recyclage et réutilisation des déchets
– Transition écologique et énergétique
Que de beaux et grands défis pour notre secteur !
Nous devons penser :
– Jeunes diplômés / non diplômés
– Formation
– Compétences
– Attractivité
– Métiers
– Savoir-faire
– Innovation
– Modernisation
– International
Nous devons penser FILIERE, vie et survie de la filière
Car un seul acteur qui souffre, c’est toute la filière qui s’affaiblit
Mais plus que penser, nous devons AGIR :
Et c’est ce que l’ANIA va faire :
– En se reformant !
– En étant plus proche :
o de chaque Syndicat de métiers
o de chaque association régionale
o de ses entreprises (de différentes tailles / métiers / régions)
o du secteur privé /secteur coopératif
– En réformant son expertise au service de son écosystème
– En démontrant à tous notre capacité à adopter une démarche proactive.
– En se battant sur tous les fronts pour trouver « le juste prix »/ La juste rémunération /La juste normalisation
– Le juste équilibre entre :
o qualité
o compétitivité
o sécurité
o durabilité
– En repensant nos organisations et nos relations avec notre amont, avec notre aval et avec toutes les parties prenantes
50 ans, c’est bien le moment clé dans sa vie
– les optimistes diront : J’ai fait la moitié
– les pessimistes diront : le meilleur est passé
Et bien votre ANIA va se ranger du côté des optimistes.
– Car nous exerçons toutes et tous de très beaux métiers
– Car notre filière est stratégique pour la France
– Car notre potentiel de croissance est encore énorme
– Parce que la France est le pays idéal pour investir, innover, recruter, former et agir
Parce que nous sommes toutes et tous :
– Fiers de notre alimentation.
– Fiers de nos équipes
– Fiers de nos responsabilités
Parce que nous savons toutes et tous que nous ne réussirons pas en tirant la France et notre alimentation vers le bas !
Je reformulerai donc 2 derniers vœux pour 2018 :
– LE PREMIER : Que l’espoir immense soulevé lors des Etats généraux de l’alimentation ne soit pas bafoué, détruit, balayé dans les box de négociations commerciales
– LE SECOND : Que les deux crises successives que nous venons de traverser nous permettent de repenser et resserrer nos systèmes de contrôles et de traçabilité pour le bien et la sécurité :
o De Chaque consommateur
o De Chaque citoyen
o De Chaque famille
Alors avant de conclure, je souhaite une nouvelle fois vous remercier pour votre présence, votre écoute et votre engagement futur.
– Remercier, nos fidèles partenaires :
o Crédit Agricole
o AG2R La Mondiale
o EY
o SUEZ
– Remercier devant vous l’équipe ANIA qui fait un formidable travail.
Et vous dire que je reste déterminé à faire de l’industrie Alimentaire Française un secteur tourné
– vers l’avenir … vers le progrès, l’international
– vers la qualité, et sécurité de tous les instants
– vers la proximité avec chaque consommateur, chaque entreprise et chaque territoire.
Un acteur économique responsable et durable !
MERCI !